Théâtre
Festival “Sens interdits” à Lyon : l’occasion de ne rien s’interdire…

Festival “Sens interdits” à Lyon : l’occasion de ne rien s’interdire…

24 October 2015 | PAR Elodie Martinez

Si Lyon est la capitale du cinéma et brille par son Festival Lumières, le théâtre n’est pas en reste. Du 20 au 28 octobre se tient la quatrième édition du Festival international Sens Interdits. L’occasion de ne rien s’interdire…

Depuis septembre 2009, Lyon compte un nouveau festival dans ses murs sur une impulsion du Théâtre des Célestins, et plus particulièrement du directeur de l’époque, Patrick Penot, qui a également créé l’association “Sens Interdits” afin de pérenniser ce projet. Il reste aujourd’hui directeur artistique du festival et de cette association.

La thématique est la même depuis la création, s’interrogeant sur les problématiques de mémoires, d’identités et de résistance en conviant sur les scènes de Lyon des artistes du monde entier, souvent atypiques. Sur 15 spectacles (pour un total de 42 représentation), 14 pays sont représentés à travers 15 compagnies. Ce sont 127 artistes qui viennent, offrant au final 1 création, 2 coproductions, 1 avant-première et 5 premières en France Yo maté a Pinochet, Displaced women, Acceso, El loco y la camisa et Dreamspell), le tout dans 15 théâtres de Lyon et de la métropole lyonnaise. N’oublions pas également un chapiteau blanc monté pour l’occasion sur la place des Célestins et servant de lieu de débats et de rencontres, le public pouvant y croiser les artistes en achetant une place ou simplement en s’installant pour y boire un verre. Des échanges y sont également proposées dans le cadre du festival. Deux nouveautés majeures sont à noter pour cette quatrième édition de “Sens Interdits” : tout d’abord, l’ouverture aux arts de la rue (avec le spectacle Rictus), ainsi que la valorisation des échanges entre étudiants d’écoles dramatiques (avec l’invitation de la Lituanienne Kamilè Gudmonaitè, à l’ENSATT, pour son spectacle Dreamspell).

C’est sans surprise que la Russie, si chère à Claudia Stavisky, ouvre le bal avec la création du Songe de Sonia de Dostoïevski mis en scène par Tatiana Frolova au Théâtre des Célestins, dans la petite salle plus intime de la Célestine. Le même soir, le Théâtre de Vénissieux donne quant à lui un spectacle venu d’Italie, GMGS What the Hell is Happiness.

C’est au Théâtre de la Croix-Rousse que se tient l’Avant-Première au titre marquant et touchant, Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu de et mis en scène par NIMIS Groupe. La création aura lieu le 19 janvier 2016 au Théâtre National de Belgique. Sanja Mitrovic met quant à elle en scène Speak! au TNG-Les Ateliers et c’est au Toboggan de Decines que se joue Dehors de Thomas Depryck et mis en scène par Antoine Laubin. Dans ce théâtre-performance où les acteurs tirent au sort les scènes à jouer, c’est la question du sans-abris et notre capacité de “vivre ensemble” qui sont interrogées.

Le dernier jour, trois pièces seront jouées : El loco y la camisa au Radiant-Bellevue, Dreamspell à l’ENSATT et Common ground dans la Grande Salle des Célestins. Argentine, Suisse, Belgique, Italie, Pays-Bas, Chili, Allemagne,… Le monde entier semble se retrouver à Lyon pour mettre à l’honneur une belle réflexion et des travaux qu’il est possible de suivre grâce au compte Facebook du Festival (ici) et à des vidéos mises en ligne. Un Sens Interdit à emprunter de toute urgence! (voir le site)

Infos pratiques

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Elodie Martinez
Après une Licence de Lettres Classiques et un Master en Lettres Modernes, Elodie découvre presque par hasard l'univers lyrique et a la chance d'intégrer en tant que figurante la production du Messie à l'Opéra de Lyon en décembre 2012. Elle débute également une thèse (qu'elle compte bien finir) sur Médée dans les arts en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, puis, en parallèle d'un stage dans l'édition à Paris, elle découvre l'univers de la rédaction web et intègre l'équipe de Toute la culture où elle participe principalement aux pages d'opéra, de musique classique et de théâtre. Elle a aussi chroniqué un petit nombre de livres et poursuit l'aventure une fois rentrée sur Lyon. Malheureusement, son parcours professionnel la force à se restreindre et à abandonner les pages de théâtre. Aujourd'hui, elle est chargée de projets junior pour un site concurrent axé sur l'opéra, mais elle reste attachée à Toute la culture et continue d'être en charge de l'agenda classique ainsi que de contribuer, à moindre échelle, à la rédaction des chroniques d'opéra.

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