[Festival d’Avignon] “La jeune fille, le diable et le moulin”, la poèsie d’Olivier Py en clôture du festival
Le festival d’Avignon a fermé le 27 juillet mais il a joué jusqu’au 27 juillet. Dans l’église des Pénitents Blancs, lieu dédié cette année à la jeunesse, Olivier Py ici metteur en scène reprenait son merveilleux La jeune fille, le diable et le moulin
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“Ecoutez bien, regardez bien”. La Jeune fille, le diable et le moulin a été créée il y a 25 ans d’après le conte des frères Grimm. Olivier Py a depuis également adapté La Vraie Fiancée et L’Eau de la vie. Ici, un meunier passe un pacte avec le diable : dans trois ans, il viendra récupérer ce qui se trouve derrière la maison et en échange, le père et sa famille auront la richesse éternelle. Mais contrairement à ce que pensait le père, derrière la maison ne se trouvait pas juste un pommier mais bien son adorable fille.
A l’unisson, les cadres d’ampoules qui constituent le décor offrent un halo inquiétant. L’accordéon, la clarinette et le tambour hurlent. C’est le drame…
Nous sommes ici dans une forme géniale de plateau léger. Le spectacle se veut extrêmement transportable sans perdre ni en beauté ni en qualité. Nous sommes face à un tout public visible à partir de 6 ans. Tous les ingrédients sont là pour nous emporter : une jeune fille, un prince, un diable, des malversations, un happy end.
Ne pas prendre les vessies pour des lanternes, se faire confiance, reconnaître ses erreurs. Autant de thèmes qui saisissement le spectateur de tout âge.
La féerie est totale, la pièce parfaitement compréhensible. La magie opère. François Michonneau, Léo Muscat, Benjamin Ritter et Della Sepulcre Nativi campent merveilleusement tous les personnages dont chacun a une mission dans ce conte initiatique : le diable fauteur de troubles, le père coupable, la fille courageuse…
La mission est aussi sociale ici. Selon Olivier Py dans un propos recueilli par François Perrier :”Les enfants amènent avec eux des parents qui peut -être n’iraient pas au théâtre s’ils n’avaient pas à accompagner leurs enfants. Cela agrandit la géométrie sociale du théâtre”.
Visuel : ©Christophe Raynaud de Lage
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