
Et cependant, mis en scène par Sylvie Baillon au Théâtre Dunois
Proposé en diptyque avec Alors ils arrêtèrent la mer, sublime fable à partir de 3 ans sur le temps et les générations, la metteuse en scène propose “Et Cependant” à l’intention du public adulte dans une approche contemporaine du texte de Alain Cofino Gomez.
Le spectacle mêle vidéo, danse, chant lyrique et violoncelle et marionnettes pour parler de la sénescence. Une jolie scénographie en résulte, sur un plateau où trônent de vieux meubles Ikea à léguer aux enfants après la mort.
Et cependant est une rêverie scénique de Sylvie Baillon sur le vieillir . “Le jeunisme ambiant incite à penser la vieillesse en termes de pertes – perte de vitalité, perte d’autonomie, perte de présence. Vieux, et rivé à l’Enigme. Etre présent, si près de disparaître…
Loin des lamentations, la compagnie Ches Panses Vertes, a choisi la forme de l’oratorio et célèbre une autre vieillesse possible : une présence lucide, douée de sagesse et d’équilibre.
Où l’on découvre que le sacré n’a rien à voir avec une messe solennelle. Résolument fantasque, le spectacle se déploie comme une allégorie où les chants baroques succèdent à des soliloques facétieux, où les pas de la danseuse détournent la mélancolie du violoncelle en ballet de tendresse.
Deux petites marionnettes introduisent leur note décalée, projetant la vieillesse dans un autre ordre de grandeur. Enfin, la vidéo multiplie les points de vue, fragmentant notre perception du temps. Au cœur de l’apparente pagaille, c’est la beauté qui nous saisit. La vieillesse est bien là, dans ce temps qui rayonne alors même que le sens menace de se dissoudre.”
D’après Dossier de Presse