
Biennale de Lyon, la fabrique de la danse
Pour sa XVe édition, la Biennale de la danse de Lyon sera dirigée par Dominique Hervieu. La chorégraphe succède ainsi à Guy Darmet. Pour sa première édition, elle place la barre haute avec un fil conducteur, celui de la fabrique. Du spectacle populaire, du spectacle pointu et des bals grandioses, du 13 au 30 septembre, Lyon danse !
Du 13 au 30 septembre, la période est raccourcie mais le budget reste identique. L’idée ? Apporter une ambiance de festival dans la ville et permettre aux productions de respirer. Pour ce faire, les huit créations “fabriques des oeuvres” s’installeront quinze jours avant les premières dans les différents théâtre de la ville pour pouvoir finir les répétitions, qui seront ouvertes au public, dans une exigence de “fabrique du regard”. Tout comme à Chaillot, la ville changera d’allure en invitant les spectateurs à danser, ce sera la “fabrique des amateurs”… au programme, des bals mais surtout une création de Julie Desprairies qui fera coexister sur la scène de l’Opéra de Lyon 250 amateurs et 250 professionels. Enorme.
Dans le détail, le programme est une alliance parfaite de gros tubes, d’habitués de la scène performative et de découvertes worldwilde. On retrouve Galvan, Prejlocaj, Orlin, Découfflé. Aux côtés des chorégraphes “classiques”, ceux qui allient danse, théâtre et performance sont présents : Chaignaud, Jan Fabre; Ouramdame…Cette biennale se place sous le signe général du spectacle vivant, le metteur en scène David Bobee présentera un Roméo et Juliette, preuve que la danse ici assume son aspect narratif. Des sujets lourds, tels que le deuil pour Fabre ou l’exil pour Ouramdame prouvent bien que la danse aujourd’hui n’est pas uniquement un acte physique. Néamoins, cet aspect ne sera tout de même pas absent. Le chorégraphe de hip hop japonais Bruce Ykanji usera de virtuosité sans dramaturgie. Dans la même vaine, mais de façon fort differente, on verra un Samuel Lefeuvre chercher la rupture dans “Accidents ( ce qui arrive)”.
La programmation offre un regard sur le panel de la danse contemporaine mais aussi nous permet une ouverture vers un ailleurs rarement présent sur les scènes parisiennes. La troupe des artistes de Sebatu créra une “Nuit Balinaise”, en hommage à Antonin Artaud. Un grand spectacle rassemblant cinquante danseurs et deux solos intimistes permettra au public de découvrir les danses qui ne sont jamais montrées aux touristes.
Nous ouvrions ce panorama sur un bal, il est temps de l’annoncer. Les trois derniers jours du festival, quatre scènes de danses du patrimoine cinématographique mondial seront montrées. A nous ensuite d’apprendre les pas et de danser le madison comme Catherine Deneuve dans Potiche !
Alors on danse …
Visuel : (c) Biennale de la danse
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