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[Live report] Nelson Palacios à la Casa Cubana

[Live report] Nelson Palacios à la Casa Cubana

06 April 2014 | PAR La Rédaction

Qui ne connait pas Nelson Palacios à Paris ne connait pas la musique latine. Il est le virtuose incontournable de toutes les scènes parisiennes, en duo, trio, quatuor ou avec son groupe la Cosa Loca, il réussit de nouveau à nous émerveiller.

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Qui ne connait pas Nelson Palacios à Paris ne connait pas la musique latine. Il est le virtuose incontournable de toutes les scènes parisiennes, en duo, trio, quatuor ou avec son groupe la Cosa Loca, il réussit de nouveau à nous émerveiller.

Hier soir toute la Culture est allée connaitre ce nouveau lieu de la musique Latine qui a ouvert ses portes en Octobre dernier: La Casa Cubana à Montreuil, à deux pas du Métro Croix de Chaveaux. Dans ce lieu de nombreux cours de danses sont proposés notamment avec Onilde Valon, professeur émerite de danse traditionnelle cubaine.

Mais, ce lieu est aussi un lieu de concert où viennent se produire de plus en plus de musiciens de la sphère latine parisienne, en janvier dernier le groupe Rumbabierta avait pu faire un concert qui est resté dans les mémoires de tous car Rumbabierta est le groupe qui fait vivre la culture cubaine en France depuis 10 ans.

Nelson Palacios est cubain et joue souvent avec Rumbabierta, lui et son Orchestre la Cosa Loca se sont produit hier soir. Nelson Palacios est ce qui se fait de mieux à Paris en tant que musicien, car hormis son talent de violoniste, à l’heure actuelle je n’en ai jamais vu de plus virtuose, il est aussi compositeur arrangeur, bassiste, pianiste, poète, chanteur et chef d’orchestre. Il est né à La Havane à San Miguel Del Padron, il commence le piano dès 4 ans, il intègre le conservatoire de Guanabacoa où il apprendra le violon. A 10 ans, Nelson Palacios rejoint l’orchestre des enfants prodiges cubains “Los Aragoncitos” et à 17 ans il devient le violoniste du célèbre orchestre “Melodia del 40” dont il devient un an plus tard le directeur musical. Il s’installe à Paris il y a une dizaine d’années.

Et ce n’est pas un hasard , cumuler tant de talents , c’est aussi être reconnu par ses camarades musiciens, il s’est entouré par la crème cubaine parisienne comme l’énorme bassiste Rafael Paseiro, Manresa au tres Cubano, sans oublier le duo de choc Raul Cespedes et Ricardo Izquierdo au Sax. Ricardo Izquierdo a ,d’ailleurs, lancer son premier groupe de Jazz qui fera l’objet d’une prochaine chronique.

Nelson Palacios est un petit “gars”, un gavroche cubain, casquette et lunettes en permanence, il ne les enlève jamais, il est très charismatique malgré son accent cubain quand il parle français. Le répertoire de son concert c’est tout d’abord des morceaux de son cru mêlant “son” et “changui”, il les compose, les chante, les arange et les interprète, et chose nouvelle il a ajouté une batterie jouée merveilleusement bien par le français de la Bande Cyril Maillard. La Batterie est le symbole de ce qu’on appelle la Timba cubaine, c’est ce qui a été ajouté au début des année 90 par le groupe NG La Banda. Contrairement à la salsa Portoricaine qui reste avec un trio Percu classique, bongo, Congas et Timbales, la batterie donne un accent jazz et pop à la salsa classique.

Pouratn Nelson reste un traditionnel, il n’a ni clavier ni piano mais deux guitaristes outre l’énorme Luis Manresa, Nelson est accompagné par Pedro Luis, compagnon de toujours qui donne les bases harmoniques et rythmiques au groupe.

Les morceaux sont variés, le public est conquis, la salle est faite pour danser et faire la fête.
Nelson a un secret, il improvise et chante comme personne, c’est la classe d’un talent inégalé, il ne se contente pas d’être ce virtuose, mais devient poète, slameur à la cubaine, avec une cadence et une rythmique hors paire. Et là comble de la magie alors qu’il vient d’improviser au chant, sourit et reprend son violon pour partir sur un solo dont lui seul a le secret. Ce secret des rues de la Havane et des conservatoires cubains, qui sont les meilleures école de musique au monde.
Nelson montre aussi qu’il sait faire évoluer sa musique, joue un reggae/timba par exemple et commence son second set par une rumba où Onilde Valon, maître de cérémonie et chanteur du groupe Rumbabierta, nous offre le début, derrière nous pouvons écouter le toucher énergique de Coki Linares au congas.

Si la musique cubaine est de grande qualité c’est qu’elle même Jazz, Musiques tradionnelles et audace, Nelson avec su Cosa Loca, traduit littéralement la Chose Folle, réussisse ce mélange, la salsa cubana.

La Casa Cubana en passe de devenir un lieu mythique à Montreuil? il n’y a qu’un pas. Montreuil va t’il devenir un little Cuba car nous avons aussi la Pena del Son? à voir en tout cas à suivre.

Ce qui est sûr c’est que Nelson mérite l’amitié que lui donnent tous les cubains parisiens, tous ces musiciens qui l’écoutent avec une oreille attentive et enjouée. Tous ces danseurs qui chavirent à la voix de ce showman. Tous les amoureux de la musique doivent écouter le sucre et la saveur de Nelson Palacios. A quand un album? Son seul bémol mais ce groupe le mérite..

Credit photo :  Arias

Nelson Palacios y su Cosa Loca:Nelson Palacios Violon, Rafaêl Paseiro Basse, Cyril Maillard Batterie, Coki Linares Tumbas, Ricardo Izquierdo Saxophone, Raul Cespedes Saxophone, Peedro Luis Guitare, Luis Manresa Tres Cubano. invité : Onilde Valon

Victor Quesada-Perez

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