Electro
Triomphe d’Odezenne au Zénith de Paris

Triomphe d’Odezenne au Zénith de Paris

26 March 2022 | PAR Orane Auriau

Ce moment est enfin arrivé : Odezenne s’est produit pour la première fois ce 24 mars au Zénith de Paris, dans le cadre de la tournée de leur tout dernier opus 1200 mètres en tout. Le concert diffusé en live sur Culturebox est maintenant disponible sur France.tv. 

Une tournée pour “1200 mètres en tout”

Cette tournée à travers l’Europe était l’occasion de performer les morceaux de leur album 1200 mètres en tout, composé durant le confinement – mais aussi de retrouver un public énergisé par le concert. 

Ovni musical, la musique hybride d’Odezenne ne se définit pas aisément, et c’est ça leur envoûtement. Un univers poétique de rap avec des synthétiseurs à foison, qui vous enveloppent, instituant un monde onirique planant – à l’image du titre de ce nouvel album. On dénote également une inspiration de la chanson française, avec une emphase sur les textes caractérisés par une liberté de ton, d’esprit et de mots (on pense notamment à leur précédent titre “Je veux te baiser”). 

Le concert, puissant, s’ouvre avec le premier morceau de leur album, “Mr Fétis”. Le public est électrisé, notamment avec l’alternance de morceaux de leurs anciens albums comme “Bleu fushia” d’ailleurs très attendu (mais également “Souffle le vent”, “Nucléaire”). Alix Caillet, Jacques Cormary et Mattia Lucchini délivrent une performance énergique, le tout dans une palette d’humeurs différentes (“Palavas-les-Flots”, “Svengo”, “Garnement”, “San Pellegrino”, “Hardcore”…). On est parfois emporté dans une ambiance clubbing avec la fosse transformée en dance floor, en particulier avec “Bitch” ou “Bébé”. 

Une musique puissante et en évolution

Un moment fort donc, avec des paroles percutantes qui font la force du groupe, notamment avec la venue du groupe Mansfield.TYA pour performer leur collaboration “Une danse de mauvais goût”.

Mais les nouveaux titres de 1200 mètres en tout marquent avant tout leur évolution musicale, avec l’exploration de l’auto-tune – aussi une plus grande maturité émotionnelle, que l’on ressent d’autant mieux lors d’un live. Un album que l’on peut qualifier d’ascenseur émotionnel, puisqu’en grande partie dédié à Marie-Priska Caillet – danseuse, ancienne membre du groupe et soeur d’Alix Caillet, décédée après une lutte contre un cancer (le morceau “Caprice” évoque ce combat). Le titre qui clôture ce concert, “Vu d’ici” et particulièrement émouvant (le clip du titre la met d’ailleurs en scène lors de sa rémission) est symbolique de son histoire. Des morceaux poignants, qui traitent de combat contre la maladie colorent ainsi l’album d’une teinte plus touchante et personnelle (mais tout à la fois si universelle !). Elle devait initialement se produire sur scène avec eux, et c’est sur ces mots “Vu d’ici tout va bien” que les membres rendent le micro. 

On retient surtout l’image d’un groupe uni et ému, qui s’enlace après avoir joué ce dernier titre. 

 

Visuels : Concert au Zénith © Louis Lepron

Pochette de l’album 1200 mètres en tout. 

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