![[Live Report] Shaka Ponk à Bercy Arena (20/11/2014)](https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2014/11/IMG_5031-1024x682.jpg)
[Live Report] Shaka Ponk à Bercy Arena (20/11/2014)
Le groupe de rock français au genre le plus indéfinissable poursuit sa tournée “IN BUS WITH SHAKA PONK”. Après les avoir vus au Summum de Grenoble puis en showcase chez Deezer, Toute la Culture a suivi Shaka Ponk dans la plus grande salle de concert de Paris. A l’occasion de la sortie dernière de leur album “The Black Pixel Ape”, le groupe a une fois de plus soulevé des foules de singes enragés.
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L’énergie et la créativité de Shaka Ponk ne sont plus à démontrer. Torses nus sur scène, sautant sur le décor et escaladant tout ce qui leur passe sous la main, les Ponks joignent souvent l’acte à la parole. Par exemple, après avoir chanté “Jesus is Love”, le chanteur principal (Frah) a réussi l’exploit non de plonger et nager dans la foule, mais de marcher dessus. La marée humaine l’a porté à bout de bras sur plusieurs mètres, en transe. Sur les rythmes circulaires des guitares démoniaques de Shaka Ponk, des miracles se produisent.
Un décor en trois dimensions, servant de support à un spectacle de lumières reprenant nombre de leurs clips ainsi que présentant des vidéos originales sur certaines chansons en étant dépourvues, et le spectacle devient un festival des sens, où les rythmes rock, punk, électro, indiens, reggae, se mêlent aux robots, aux singes, aux squelettes, au désert, aux cow-boys et aux inspirations steampunk et japonaises.
Bien que Frah soit en apparence le charismatique meneur des Shaka Ponk, il n’est pas le seul à dégager une aura enivrante. La chanteuse Samaha Sam, avec son sourire et son regard à faire fondre un robot, ses cheveux à la géométrie non-euclidienne et sa voix perçante, ensorcelle tout Bercy sur “My Name is Stain”. Le génial claviériste Steve, aux bourrelets emblématiques tant il aime se montrer torse nu en jupette blanche, est l’un des maîtres de cérémonie les plus visibles. Le batteur Ion, qui a eu droit à une “drum battle” face à un gorille en images de synthèse projetées sur le décor, a pu démontrer sa virtuosité d’un air presque naturel. Et GOZ, le singe virtuel mascotte du groupe, est présent sur presque chaque titre, déjanté et exhibitionniste.
Mais cette image de rockstars ne doit pas vous détourner des vraies intentions de Shaka Ponk : faire plaisir et partager leur amour, comme l’a montré la collaboration avec les FFF (Fédération Française de Funk), groupe de Marco Prince ayant assuré leur première partie (malgré leur célébrité antérieure), sur un remix hard reggae de “Te Gusta Me” avec “Get Up Stand Up” de Bob Marley. Ou encore une fois la diffusion en live (et regardable encore par la suite) sur leur vidéoblog de tournée “IN BUS WITH SHAKA PONK”, où comme à chaque concert les caméras ont rendu un hommage au public absent de la salle. Shaka Ponk croque à pleine dents et fait croquer, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.
Et pour faire un clin d’œil à la chanson dont le clip a inspiré celui de leur fameux “How We Kill Stars”, le groupe a joué “Give It Away” des Red Hot Chilli Peppers. A leur propre sauce, sans fausse note et avec une rage épuisante tant elle semblait interminable à un public en perte de contrôle. Car avec Shaka Ponk, s’il vous reste de la voix et de quoi sauter, c’est que le concert n’est pas fini.
C’est sur “I’m Picky” que le concert semblait à son paroxysme, une chanson au rythme, aux chants et aux paroles prodigieuses (ces dernières ont un sens, une fois n’est VRAIMENT pas coutume avec Shaka Ponk). Et les adieux ont laissé à la foule des jambes à bout de forces, des épaules luxées et des gorges hors-service, mais également un bonheur durable et peu commun.
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visuel : OH