Le photographe David Lachapelle accuse la chanteuse Rihanna de plagiat
Le célèbre photographe exposé en 2009 à la Monnaie de Paris voit rouge.
Certaines scènes du clip sulfureux « S&M » de la chanteuse seraient très largement, voire totalement inspirées de certains de ses clichés.
L’univers kitch et choc du photographe est en effet très reconnaissable tout au long du clip. Couleurs pop acidulées, sophistication de la mise en scène, corps luisants et exacerbation d’une sexualité franchement débridée.
On retrouve notamment les mises en scène sadomasochistes de la série « Didn’t we have a lovely time » où une femme promène un homme en laisse. Le motif du visage intégralement recouvert d’un masque en latex rose provient, lui, de la campagne réalisée par le photographe pour la marque Lavazza en 2002. Plus frappant encore, dans la série « Shoes Portfolio » les étranges clowns penchés sur un corps lascivement allongé.
Les rapports de domination édulcorés par les couleurs pimpantes et le traitement humoristique des scènes, typiques de l’univers de Lachapelle, sont reproduits avec une précision plus que déroutante.
L’image récurrente du clip de la chanteuse prisonnière de papier cellophane provient quant à elle
d’une célèbre photographie de Philipp Paulus, série « Paperworld ».
Les deux photographes ont porté plainte devant la Cour de New York contre Rihanna et sa maison de disque ainsi que la réalisatrice du clip, Melina Matsoukas.
Elodie Rustant