
Ground Zero Festival : Ewert and the Two Dragons à La Péniche (Lille)
Ewert and the Two Dragons, c’est un groupe de quatre Estoniens dans le vent découvert lors d’un parcours secret aux Nuits Secrètes. Suivi de l’achat immédiat du CD, tellement leur musique, entre folk et pop, donne la pêche. Ils sont revenus dans le Nord pour le festival organisé chaque automne par la boîte de production A Gauche De La Lune, le Ground Zero Festival. Après avoir joué dans une grange aux Nuits Secrètes, les voici sur un bateau : c’est à La Péniche qu’ils se produisent cette fois-ci.
La Péniche, c’est une vraie péniche, sur la Deûle, le canal qui arrose Lille. Une salle tout en longueur, avec une petite jauge qui fait que très vite, on se sent à la maison entre la scène à un bout et le bar à l’autre. Depuis quelques temps, la date est annoncée comme complète : il y a donc du monde sur cette péniche pour écouter Ewert and the Two Dragons.
L’essentiel du set se compose de titres tirés de leur dernier album, Good Man Down – un petit bijou d’album à se procurer absolument. Assis derrière son clavier, Ewert Sundja mène la danse de sa voix claire et juvénile. Avec Ivo Etti, le bassiste avec un bonnet vissé sur la tête, ils échangent avec le public dans un anglais parfait, alternant les présentations de titres et les plaisanteries. Accompagnés de Erki Pärnoja à la guitare et de Kristjan Kallas à la batterie, ils montrent tous que la bonne humeur de leur album trouve aisément sa place sur scène, pour le plus grand plaisir du public.
La setlist choisie permet au concert de monter en puissance : on commence avec des titres un peu mélancoliques, comme “Panda”, et des nouveaux morceaux encore inconnus du public, qui écoute avec grande attention, et apprécie. Avec “Sailorman”, la salle commence à chauffer, et quand viennent “Good Man Down” et “(In The End) There’s Only Love”, tout le monde est prêt à frapper des mains en rythme pour accompagner les quatre garçons.
Oui, décidément, quelle meilleure façon de passer un dimanche soir qu’en compagnie de ces quatre jeunes gens qui font de la musique de manière décomplexée, avec pour principal but apparent celui de se faire plaisir autant que de faire plaisir à ceux qui les écoutent. Sur le pont de la Péniche, tout le monde semble d’accord : la musique estonienne a de l’avenir !
Ewert and the Two Dragons seront le 19 novembre à La Maroquinerie à Paris, le 21 novembre à l’Astrolabe à Orléans, le 23 novembre à l’Abordage à Evreux.