Musique
David Walters nous invite à faire la fête dans “Soul Tropical”

David Walters nous invite à faire la fête dans “Soul Tropical”

06 April 2023 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Après Soleil Kréyol en 2020, David Walters revient avec son nouvel album de 13 titres intitulé Soul Tropical. Un opus dans lequel il met en avant son influence afro-caribéenne avec un casting très tropical d’artistes comme le martiniquais Mario Canonge, le guadeloupéen Roger Raspail, le trinidadien Anthony Joseph, la rappeuse cubaine La Reyna et la Brésilienne Flavia Coelho. Ce nouvel album est une invitation à la fête et au lâcher-prise.

David Walters sera en concert à La Cigale le 31 mai prochain. Avant ce grand rendez-vous, il a accordé une interview à Toute la Culture

Toute la Culture : Votre album s’intitule Soul Tropical. Comment le définiriez-vous ? 

David Walters : Soul Tropical, c’est vraiment un mélange de soul et de musique afro-caribéenne. Cet album, c’est aussi l’âme de ma famille, de ma maman qui est partie il y a deux ans. Et cet album, c’est un hommage à ma maman. 

On peut considérer que vous lui rendez hommage de manière festive et joyeuse 

Oui, parce que je n’aime pas me répandre en tristesse. Ce n’est pas dans mon ADN. Je pars du principe que, quand on est encore en vie et qu’on a la force d’avoir une vie normale, on doit la célébrer. Chaque jour est une vie. C’est ça mon état d’esprit. Je me sens béni de pouvoir faire ce que j’aime, de pouvoir avancer dans mon travail, dans mon art. C’est un cadeau, une chance. 

Hormis cet hommage à votre défunte mère, quels sont les thèmes que vous souhaitiez mettre en lumière à travers ces 13 titres ? 

En gros, je pars du principe qu’un album, c’est une tranche de vie, une photographie de l’instant. Nina Simone disait toujours que les artistes devraient s’attacher à donner cette photographie du temps présent, parce que les albums restent et peuvent devenir intemporels. Du coup, ce qui m’intéressait à travers cet album, c’était de pouvoir donner cette photographie. Pour prendre un exemple, le titre Gimme Love avec K.O.G qui est un amour fraternel, évoque le fait que la vie peut parfois être dure et compliquée mais qu’on peut être heureux avec des choses simples. La fraternité et le fait d’être ensemble nous aident. Ensuite, le titre Toxic Tropic est plus engagé. Il traite notamment de la pollution. Après, il y a aussi des titres plus joyeux comme An Lot Soley qui évoque le rêve d’un meilleur demain, Di Yo parle de l’idée de se réapproprier ses propres terres. 

Avec des artistes comme Anthony Joseph, La Reyna, Ballaké Sissoko ou encore Flavia Coelho, on peut dire que vous avez réuni un casting très tropical…

C’était important pour moi de le faire parce que je voulais aussi sortir du côté très communautaire, très “créole” et montrer que la communauté caribéenne est mondiale. Au Brésil, il y a la côté caraïbe, à Cuba, il y a du créole. C’est aussi le cas en Barbade et en Afrique. Je voulais rassembler ce côté tropical et afro-caribéen. En plus, la plupart des artistes, ce ne sont que des gens que je connais et avec qui j’ai partagé de belles choses.  On raconte tellement de choses et on délivre un message universel et non communautaire. 

Cet album est aussi le fruit de votre collaboration avec Captain Planet. Pouvez-vous me dire quelques mots sur ce producteur ? 

Tout s’est fait sous l’impulsion de Guts qui est un artiste de mon label mais aussi mon directeur artistique et ange gardien. C’est lui qui, à un moment donné m’a dit : “Ok, tu pars sur un nouvel album, mais il faut présenter quelque-chose de nouveau dans la son et l’approche”. Du coup il m’a mis en contact avec Captain Planet. C’est avec lui que j’ai mixé et produit l’album à Los Angeles. C’est aussi le cas de Tom Excell, un producteur britannique avec qui j’ai travaillé à Sheffield en Angleterre. J’ai ensuite enregistré l’album à Paris avec Ballaké Sissoko, le percussionniste Roger Raspail et Mario Canonge. J’ai vraiment voulu mettre du sang afro-caribéen dans le projet. Ensuite, je suis allé à Los Angeles pour terminer le mixage. 

Qu’a pensé le public de cet album ? 

J’ai vraiment eu de très bons retours, notamment de la part des radios et des médias. Quand on sort un nouvel album, il y a un peu tout qui arrive en même temps. Là, en ce moment, je prépare une tournée. Je serai d’ailleurs à La Cigale le 31 mai prochain. Tous les jours, c’est du travail, de la concentration… On se prépare pour la tournée et on va monter en pression jusqu’à l’automne prochain. Mais c’est une période de célébration parce qu’un album, c’est beaucoup de travail, beaucoup de cohésion… C’est aussi un travail d’équipe, de la production jusqu’à la sortie de l’album. Mais la scène pour moi, c’est ce qu’il y a de plus important car c’est la rencontre avec le public. C’est aussi un moment où il n’y a plus d’intermédiaire. 

Photos : © Antonin Grenier. 

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Kevin Sonsa-Kini

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