Classique
Le Mozart Paris Orchestra donne un concert superbe dans le cadre majestueux du château de Chambord

Le Mozart Paris Orchestra donne un concert superbe dans le cadre majestueux du château de Chambord

12 July 2023 | PAR Hélène Biard

Le concert du Mozart Paris Orchestra au festival de Chambord restera dans les mémoires de ceux qui y ont assisté dans la mesure ou il s’est déroulé dans trois endroits du château permettant ainsi au public de (re)découvrir les jardins restaurés depuis peu.

Le festival de Chambord donne une occasion unique de voir ou de revoir de très beaux orchestres ; et la douzième édition de la manifestation ne fait pas exception. Le Mozart Paris Orchestra fait partie de ces formations remarquables, tant par la qualité exceptionnelle de ses musiciens que par la personnalité rayonnante de sa cheffe et fondatrice : Claire Gibault. Au programme de ce concert de très belle tenue, deux œuvres d’Alexandra Grimal (née en 1980), une compositrice qui est aussi saxophoniste, et le concerto pour piano et orchestre N°23 en la majeur de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Pour l’occasion, c’est Vanessa Wagner qui s’est installée au piano aux côté d’une phalange visiblement très en forme.

Dès notre arrivée au château, nous sommes orientés vers le bosquet situé dans les superbes jardins à la française. Pour une fois, les musiciens sont installés tout autour du bosquet et le public est installé au centre sur des chaises ou sur des « trépieds ». Claire Gibault, elle, est installée sous l’immense auvent tandis qu’à notre gauche se trouve la comédienne Suliane Brahim, sociétaire de la Comédie Française. Cette installation inhabituelle permet à la phalange d’interpréter une œuvre de la compositrice Alexandra Grimal (née en 1980) : Jardin en mouvement.

On ne peut que saluer une interprétation magistrale : la direction ferme, précise, nerveuse de Claire Gibault ; le jeu parfait des musiciens qui jouent aussi d’autres « instruments » comme de petites percussions données aux pupitres des cordes ou encore l’imitation des chants d’oiseaux… La lecture idéale du texte de Gilles Clément (né en 1943) par Suliane Brahim dont la voix chaude et parfaitement claire s’élève sans efforts dans les jardins se jouant avec malice du vent.

Vanessa Wagner

Pour la seconde œuvre de la soirée, orchestre et public migrent vers le château ou nous nous installons au pied du célébrissime escalier à double révolution devant lequel, Alexandra Grimal, qui est aussi saxophoniste, interprète une autre de ses œuvres : Refuge. Cette charmante petite œuvre, qui dure moins de 10 minutes, permet de mettre en avant le saxophone comme instrument de musique classique et contemporaine, et pas seulement comme un instrument de jazz. Après l’entracte, qui nous a permis d’aller dans l’immense tivoli installé dans la cour pour toute la durée du festival, Vanessa Wagner et Claire Gibault rejoignent l’orchestre pour interpréter le concerto pour piano et orchestre en la majeur N°23 de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Dès les premières notes nous apprécions la direction nette et dynamique de Claire Gibault et l’interprétation tout en douceur de Vanessa Wagner qui joue sans partition en ce beau dimanche de juillet. Le sublime mouvement lent de ce concerto est un tel moment de bonheur, que la pianiste le concède en premier bis. L’accueil très enthousiaste du public la pousse à concéder un second bis, assez court mais charmant.

C’est un concert d’une qualité exceptionnelle que nous ont proposé Claire Gibault et le Mozart Paris Orchestra. Vanessa Wagner, Suliane Brahim et Alexandra Grimal ont accompagné avec talent un orchestre visiblement très en forme.

Visuels : Claire Gibault © Masha Mosconi ; Vanessa Wagner © Caroline Doutre.

Une pépite du OFF : « Un picasso » avec Jean-Pierre Bouvier
G.R.O.0.VE, le manque de rythme de Bintou Dembélé au Festival d’Avignon
Hélène Biard

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration