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Après le CD, le concert : L’ensemble La Sportelle investit l’église de Saint Dyé sur Loire

Après le CD, le concert : L’ensemble La Sportelle investit l’église de Saint Dyé sur Loire

12 July 2023 | PAR Hélène Biard

Le festival de Chambord n’avait plus investi le petit village de Saint Dyé sur Loire depuis la pandémie. C’est un retour réussi pour la manifestation et l’ensemble La Sportelle !

En 2022, nous avons eu le privilège de chroniquer le dernier CD de l’Ensemble La Sportelle, intitulé « Ave Maria, oui, mais lequel ? » dans lequel Lætitia Corcelle et son ensemble revisitaient une petite partie de huit siècles d’histoire de musique sacrée. À l’occasion de ce concert donné en l’église Saint Dyé de Saint Dyé sur Loire, l’ensemble reprenait une bonne partie du programme du CD. Cependant c’est en quatuor, accompagné par l’organiste Emmeran Rollin, que ce très bel ensemble est arrivé au festival de Chambord.

Après les consignes d’usage, les cinq artistes remontent la nef de l’église Saint Dyé et s’installent devant l’autel, à côté de l’orgue. C’est la belle voix de ténor de Cédric Lotterie qui ouvre la soirée avec l’Ave Maria de Franz Schubert (1797-1828). L’excellente acoustique de l’église nous permet de profiter pleinement de la musique et du texte qui parviennent sans perte de son au fond du monument. Quant à Laetitia Corcelle, la directrice artistique de l’ensemble, elle interprète avec simplicité l’Ave Maria de Charles Gounod (1818-1893). Les autres œuvres du programme sont interprétées en duo, trio ou quatuor accompagnées à l’orgue ou A Cappella ; c’est un exercice difficile que les quatre chanteurs de La Sportelle réussissent parfaitement qu’il s’agisse du Je vous salue Marie de Jean Philippe Billmann (né en 1980) ou du Otche Nasch, interprété en russe, de Nicolaï Kedrov (1871-1940). Si nous avons apprécié la voix de mezzo soprano de Rosemay Dauvin-Magnant et le beau baryton de Cédric Baillergeau, l’on regrette qu’ils n’aient pas eu l’occasion d’avoir leurs propres solos. Le programme est divisé en quatre univers ; chaque univers ayant trois ou quatre Ave Maria et un Pater Noster (Notre père). Entre deux « séries », Emmeran Rollin qui accompagne avec simplicité les quatre chanteurs, improvise avec talent pour permettre au quatuor de s’installer dans divers endroits de l’église ; qu’il s’agisse de l’autel, de l’entrée de l’église ou de la nef dans laquelle ils évoluent en toute simplicité.

C’est un concert de très belle tenue auquel nous avons assisté en ce beau samedi soir de juillet dans une église très bien remplie. L’ensemble La Sportelle réalise une performance d’autant plus remarquable que, même si le sujet est très vaste, le travail de recherche, notamment en ce qui concerne le moyen âge, est très important.

La suite du festival de Chambord est ici

Visuels : © Louis Nespoulous

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Hélène Biard

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