Thomas Fersen, un “Dieu-sur-Terre” ?
Ce jeudi 16 février, Thomas Fersen présentait son nouveau spectacle à la Maison de la Poésie à Paris. Une prestation où il mêle à ses chansons les plus connues un monologue poétique, basé sur son livre Dieu-sur-Terre. Un concert littéraire qu’il est aussi possible de découvrir ce vendredi 17 février !
Dieu-sur-Terre
Un personnage récurrent parcourt les chansons de Thomas Fersen depuis le début de sa carrière. Cet adolescent “nonchalant et paresseux” qui raconte sa jeunesse, son quotidien, ses amours, ses désirs. De cet être fictif – bien qu’il possède une certaine part d’autobiographie – Thomas Fersen a inventé un journal, Dieu-sur-Terre, dans lequel ce jeune garçon livre ses pensées. De ce journal, Thomas Fersen a construit un concert littéraire.
Un spectacle drôle et léger
Vêtu de son costard noir Thomas Fersen entre sur scène. Devant lui, un simple micro, à ses côtés, deux guitaristes. Entouré d’une lumière jaune et bleu il débute son monologue. Dès les premiers mots, les rires fusent dans la salle et reviendront régulièrement ponctuer les phrases. Fersen raconte, il raconte des histoires anodines, des questionnements qu’un adolescent se pose. Il parle de la puberté, de ces poils que le personnage ne possède pas, de ses premières rencontres amoureuses, de ses premières soirées. Les phrases sont construites sur un même rythme, poétique, les mots se lient les uns aux autres, les rimes se multiplient.
Tout en parlant, Fersen interprète ce personnage. Il se prend à son propre jeu, souriant à ses blagues, aux remarques enfantines d’un jeune homme qui se cherche encore et qui découvre tous ses désirs. Sa présence sur scène est totale, il ponctue ses mots par des gestes qui renvoient au texte, accentuant le côté comique des propos. Et puis il danse. Il danse lors des chansons, joue avec le pied du micro. Il est touchant, drôle, léger.
Chansons après chansons, les spectateurs se sont laissés prendre au jeu et ont été envoûtés par ce personnage interprété par Thomas Fersen. Le plaisir de le voir jouer, chanter, parler est monté, les applaudissements sont devenus plus virulents. Sur la célèbre chanson, Monsieur, la salle s’est mise à chanter, accompagnant Fersen, le secondant en marquant le rythme de ses mains. Il est amusant de remarquer que cela s’est fait sur cette chanson qui raconte l’histoire d’un assassin, de ce monsieur lunatique qui étrangle son prochain.
Sur la dernière chanson, Big Bang, la foule est en délire, tout le monde est débout. Elle siffle cet homme qui ouvre sa chemise tout en disant : “Quand j’en sors un ça leur déboite les yeux” ; dévoilant ses seins. Fersen a séduit le public.
Dieu-sur-Terre est un spectacle toujours en construction qu’il sera possible de découvrir à la rentrée prochaine. Un concert littéraire qu’il faut découvrir !