Chanson
(Live report) Jean-Louis Murat au Trianon, le 5 avril 2013

(Live report) Jean-Louis Murat au Trianon, le 5 avril 2013

06 April 2013 | PAR La Rédaction

Si l’arrivée du Printemps se fait attendre, Jean-Louis Murat est lui fidèle au rendez-vous. Après La Boule Noire, il y a environ un an, il a posé sa guitare au Trianon.

Jean-Louis MuratC’est un plaisir de retrouver en première partie Holden, dont le nouvel album, « Sidération », sortira en juin. Pétillante dans son haut à paillettes, Armelle Pioline séduit la salle par son énergie. Un membre du public réclame « L’orage » (titre de l’album « Chevrotine »), mais elle répond qu’il lui manque un choriste, Jean-Louis Murat himself. Peut-être, ajoute-t-elle, que si l’on s’y met tous il viendra. Le public est encore trop timide, pourtant…
20 h 15. Jean-Louis Murat fait son entrée, beau comme un jeune premier en costume noir et cravate (qu’il gardera jusqu’au bout, contrairement au protagoniste de son dernier clip). Sur la réserve, il attaque par un nonchalant « Over and Over », avant de nous entraîner sur une route enneigée avec la Jeanne de « Belle ».
Jean-Louis Murat l’a dit, il tenait à bousculer ses habitudes avec cet album. Le voilà donc sur scène avec pour seul compagnon son batteur de toujours, Stéphane Reynaud. Mais il est aussi accompagné, tout au long du concert, d’images hypnotiques projetées sur trois écrans, écrin de ce spectacle épuré. Les films convoquent autour de lui son Auvergne bien-aimée, mais aussi des images plus intimes (une jolie paire de jambes féminines) ou plus abstraites.
Après les deux titres d’ouverture, suivent quelques inédits, puis retour à « Toboggan ». Jean-Louis Murat ne semble pas vouloir s’éloigner de l’esprit apaisé de son dernier album, et rares sont les anciens titres à être convoqués. Le jaguar ne rugira pas ce soir. On a toutefois remarqué un beau « Sans pitié pour le cheval », sur lequel Stéphane Reynaud prend en charge les chœurs. Merveilleux Stéphane Reynaud, fidèle second plus complice que jamais, qui habille la voix et la guitare de Jean-Louis Murat. Ce dernier se retrouve seul pour un « Chat noir » joueur, au clair de lune, puis plus tard un déchirant « Amour n’est pas querelle ».
Après une bonne heure de spectacle dans une atmosphère de quasi-recueillement, il revient pour un rappel en apothéose, avec « Ginette Ramade » et l’envolée finale de « Extraordinaire Voodoo ». Malgré l’insistance du public — au rendez-vous, cette fois —, le gentleman farmer a décidé qu’il n’y aurait pas de second rappel. Avant de quitter la scène, il a pris soin de saluer les fidèles de toujours massés avec ferveur au premier rang.
On a pu lire que Jean-Louis Murat regrettait de n’être aimé que pour ses mots, mais ce soir il a aussi été aimé pour sa musique, sa voix, sa présence et son émotion. Et avec un peu de chance, puisqu’il a prévu de nouvelles dates à l’automne, nous aurons bientôt une occasion de le vérifier.

Alice Delarbre et Olivia Leboyer

visuel : Franck Loriou.

Chimères de Jacqueline Faventin
La bande du Conservatoire de Philippe Durant
La Rédaction

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