Ambiance intimiste au Trianon avec Alela Diane
Le lundi 6 février, la chanteuse californienne Alela Diane s’est produite sur la scène du Trianon. Accompagnée par les membres du groupe The Hackels, elle a livré un concert intimiste d’une grande douceur qui a porté l’ensemble des spectateurs.
The Hackles en première partie
The Hackels est un groupe qui a traversé l’Atlantique pour jouer en première partie d’Alela Diane. Venu tout droit d’Oregon, il propose une musique country portée par trois musiciens-chanteurs qui ne cessent de manifester leur bonheur d’être sur scène : ils sourient, rient, font des blagues, racontent des anecdotes de leur vie… Munis de leurs guitares, banjo, violon et alto, ils proposent des morceaux où les voix résonnent à l’unisson. Tous chantent, en chœur, seuls, voire a cappella, sur des rythmes légers.
Alela Diane, un concert d’une grande douceur
Vêtue d’une robe au haut fleurie et à la jupe noire, d’un ceinturon beige lui entourant la taille, et de nattes châtains tombant de part et d’autre de son visage, Alela Diane a tout d’une chanteuse folk. C’est sur sa chanson “Dry grasse and Shadows” qu’elle débute son concert, mais à la place des percussions habituelles, ce sont une contrebasse, un violon et un banjo qui l’accompagnent, conférant au morceau une plus grande douceur. Il devient difficile de ne pas succomber à sa voix chaleureuse, émanant d’un micro doré.
Alela Diane enchaîne les morceaux, mêlant ceux de son dernier album Looking Glass à ses premières compositions. Immergée dans des couleurs mi chaudes, mi froides, elle crée une ambiance intimiste accentuée par le dénuement de la scène et la simplicité des lumières. Entre les chansons, elle échange avec son public et accorde sa guitare. Cette attente durant les accordages répétitifs accroît la complicité qu’elle tisse avec ceux venus l’écouter.
A travers ses textes, Alela Diane parle du monde qui l’entoure et qui nous entoure en abordant des sujets actuels comme le réchauffement climatique. Elle livre également des chansons plus intimes, qui croisent des histoires personnelles à des récits de personnes qu’elle a connues. De ces compositions émanent une grande mélancolie et tristesse, qui confèrent à sa musique toute sa force. Pour Alela Diane, “les chansons sont le lieu où elle peut y déposer ses sentiments les plus sombres. De cette façon, elle n’a pas à les porter en elle”.
Alela Diane livre un très beau concert d’une grande douceur, accompagnée des musiciens du groupe The Hackels.
Visuels : ©Lucine Bastard-Rosset