Quand les reines de la pop se la jouent bonne sœur
De Madonna hier à Lady Gaga aujourd’hui, l’imagerie catholique a été maintes fois recyclée à la sauce pop. La Madone et son héritière se sont allègrement servis dans la symbolique religieuse et chrétienne notamment, pour réaliser leurs chansons et bien sur leurs clips. Un point commun entre les deux chanteuses américaines, toutes deux d’origine italienne, qui se sont appropriées l’histoire biblique, en se sacrant elles-mêmes comme des icônes.
Commençons par Madonna, son nom déjà tout simplement signifie la représentation de la Vierge. Les références religieuses dans les chansons de Louise Ciccone sont légion et ont largement participé à fonder le mythe de la “Queen of pop”. Son album Like A prayer évidemment en est un exemple criant. De plus, il suffit de parcourir la discographie de la star pour y dénicher des titres aux noms évocateurs : “Devil Wouldn’t Recognize You”, “Confessions”, “Isaac”,” Sanctuary”, “Oh Father” ou encore “Papa Don’t Preach”. Lors de la sortie de l’album Like A Prayer, la chanteuse, ayant atteint l’âge auquel sa mère était morte, lui dédia son album de la manière suivante : « À ma mère, qui m’a appris à prier ». Ça plante bien le décor. La pop star affirmait, à l’époque de la promotion de l’album, vouloir montrer les influences que la religion catholique avait eu sur sa vie. La chanteuse de “Lucky Star’ expliquait son attrait pour le catholicisme par le rituel de la religion, l’art des églises et le côté mystérieux qui l’entoure.
De la Kabbale à Jésus
Et puis le succès a mené Madonna dans les dernières décennies à se détourner de Jésus pour rejoindre la Kabbale, une secte new-yorkaise crée dans les années soixante et se réclamant de la tradition mystique du judaïsme. Se faisant appelé Esther, la Madone a longtemps arboré fièrement son bracelet rouge, signe distinctif entre les stars, pour marquer son appartenance au mouvement kabbalistique. Le mois dernier, les médias annonçaient que Madonna quittait définitivement la Kabbale, et rejoindrait selon des rumeurs l’Opus Dei, branche discrète et secrète de l’église catholique. Donc finalement, la star serait une brebis repentie, qui d’ailleurs n’avait pas vraiment tourné le dos à Dieu, puisque son toyboy pendant un an était le bien nommé Jésus, top model brésilien de 28 ans son cadet. Mais si Madonna se la joue maintenant bonne pratiquante, elle ne fait plus tellement de show à base de crucifix.
Gaga de God
Heureusement, Lady Gaga en digne héritière (copie ?) de la madone, joue maintenant également sur le même credo “scandalo-catho”. Son clip “Alejandro“, et plus récemment celui de” Judas“, a valu à la star les ires des catholiques conservateurs américains. Katy Perry, autre pop star américaine dans le vent, fille de pasteur et donc plus sage, a réagi au quart de tour sur son Twitter, juste après la sortie du clip “Alejandro”, en affirmant qu’ : “Utiliser le blasphème pour divertir c’est autant bon marché qu’un comédien qui fait des blagues foireuses“. Mais la Gaga est au-dessus de tout ça, et le crachat du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. La chanteuse de “Bad Romance” se considère elle-même comme une icône. Ses fans sont de vrais fidèles tandis que ses concerts s’apparent à des prêches. A propos de sa tournée Lady Gaga a déclaré : “Je n’ai jamais désiré que le “Monster Ball Tour” soit une expérience religieuse. C’en est juste devenu une. Mais c’est un peu comme une église pop culture”.
Pour finir citons le génial Alfred de Musset, qui, dans ses “Premières poésies”, dans “Les marrons du feu” affirmait : “C’est la musique, moi, qui m’a fait croire en Dieu.” Les stars de la pop l’ont entendu.
(c) visuel : hubpages.com, puretrend.com, the80s.fr
One thought on “Quand les reines de la pop se la jouent bonne sœur”
Commentaire(s)