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Table ronde autour du premier roman au festival Effractions: gros plan sur la jeune écriture contemporaine

Table ronde autour du premier roman au festival Effractions: gros plan sur la jeune écriture contemporaine

03 March 2021 | PAR Lise Lefebvre

Jeunes autrices qui viennent de publier leur premier roman, Shane Haddad et Fatima Daas sont venues parler de leur formation universitaire à l’écriture créative, et parler de leur liberté d’écrivain. Frédéric Forte, poète et créateur de l’un de ces masters pas comme les autres, était également présent.

Organisée en partenariat avec les Bibliothèques de la Ville de Paris, la rencontre s’est ouverte sur l’annonce du prochain Prix des lecteurs des bibliothèques de la Ville de Paris; né en 2017, il récompense un premier roman adulte, et invite les internautes à voter en ligne pour leur livre préféré. Fatima Daas fera partie des auteurs sélectionnés, pour son premier roman La Petite dernière (Notabilia, 2020). Interrogée sur le rôle qu’a joué son master d’écriture créative à Paris VIII, elle évoque un déclic activé lors d’une séance où elle s’est mise à écrire sur le cœur de ses préoccupations : ses rapports avec l’Islam. Déclic qui lui permet de définir son projet d’écriture, et donnera naissance à La Petite dernière, monologue structuré par la répétition, interrogeant les rapports de sa narratrice/autrice/personnage avec sa famille, son homosexualité, et sa foi musulmane, donc.

Il est aussi question d’une jeune femme en quête d’identité dans Toni tout court, de Shane Haddad, paru chez P.O.L en janvier dernier. Elle l’a écrit dans le cadre de son master en écriture créative au Havre, où Frédéric Forte, qui a mis en place ce cycle d’études, l’a eue comme élève. Derrière les phrases précises de la jeune femme, le processus d’écriture est mis à nu, et en particulier la complexité de son rapport avec Toni, ce personnage qui, elle le précise, n’est pas autobiographique, mais qu’elle a “senti près d’elle” tout au long de son travail; un rapport qui relève de l’intimité, pas de l’identification.

Auteur d’un recueil de poésie Nous allons perdre deux minutes de lumière paru chez P.O.L, Frédéric Forte donne une idée de ce que ces masters peuvent apporter à de jeunes auteurs; rencontre avec des écrivains et des éditeurs, réalisation d’un projet d’écriture qui fait l’objet d’une soutenance à l’issue des deux ans de master, mais surtout accompagnement. Fatima Daas et Shane Haddad disent s’être senties portées toutes deux par un environnement de travail dont le fonctionnement collectif leur a permis de trouver leur liberté d’écrivain. La rencontre est retransmise sur le site du festival Effractions.

Visuel : affiche du festival

 

 

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Lise Lefebvre

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