Il faut tuer Lewis Winter, un premier polar réussi de l’écossais Malcom Mackay
Premier volet d’une trilogie qui se passe à Glasgow, sans fioritures ni rebondissements inutiles, “Il faut tuer Lewis Winter” décrit un milieu scottish de la pègre tout à fait brutal. Malcom Mackay est une plume noire à découvrir à partir du 3 janvier en VF chez Liana Levi.
Deux semi-magnats de la drogue doivent remplacer leur vieux mercenaire chargé de liquider les fâcheux car ce dernier se fait opérer de la hanche. Ils font appel au jeune Calum Maclean, qui, à 29 ans croit encore pouvoir faire cavalier seul. Mais qui est réputé pour son professionnalisme. Mission : tuer Lewis Winter, un dealer au petit pied qui commence à vouloir voir plus gros à cause de sa jeune poule et marche sur les plates-bandes des deux commanditaires de son assassinat auprès de Calum.
Sous prétexte de suspense, Malcom Mackay transmue son thriller en étude de terrain. Il donne à connaître un milieu de gangsters plus vrai que nature, avec ses psychologies souvent sommaires, ses codes, son peu de goût pour le plaisir et son peu de respect de la vie ou du corps humain. Rien de très gore, mais la gâchette facile et de bien mesquins horizons. Une manière originale car pas du tout glamour de tenir le lecteur en haleine.
Malcom Mackay, trad. Fanchita Gonzales Batlle, Liana Levi collection “Policiers”, 288 pages, 17 euros. Sortie le 3 janvier 2012.