
Nicolas Rey met en scène la rencontre d’un romancier de gauche et d’une prof d’extrême droite
Nicolas Rey reprend son personnage d’auteur de la rive gauche débonnaire et décide de changer la mélodie de ses romans. Désormais, il ne fait pas que se remettre d’un chagrin d’amour : il tombe amoureux. Mais d’une femme pas tout à fait présentable… Les enfants qui meurent n’iront pas au paradis est un texte très réussi…
[rating=5]
A peine largué par la jolie Justine, Gabriel, auteur quadragénaire poupougné par son éditrice et qui reste très adulescent attardé malgré son statut adulte de père, tombe dans les filets de la maîtresse d’école de son fils. La cinquantaine épanouie, Catherine s’occupe comme une lionne de ses trois enfants (dont l’aîné est en prison), entraîne son nouvel amant dans du commerce lucratif de déguisement et est l’un des piliers du … Parti National. Comment l’auteur germanopratin va-t-il faire face à cet amour bleu-marine.
Espiègle en diable, appuyant nonchalamment et en chapitre très courts et bien titrés là où ça fait mal, Nicolas Rey livre un roman à la fois léger et qui pèse son petit poids de cacahuètes politico-satiriques. Malin et drôlement bien écrit, le texte se dévore comme un paquet de Haribo mais laisse un drôle de goût dans la bouche. Un travail subtil de styliste et de moralisateur à offrir sans modération.
Nicolas Rey, Les enfants qui mentent n’iront pas au paradis, Au Diable Vauvert, 162 p.. Sortie le 25 janvier 2016.
visuel : Page facebook du Diable Vauvert