
Elle a disparu : Gwendolen Gross dépeint l’ennui d’une banlieue résidentielle américaine
Traduite chez Liana Levi pour cette rentrée de janvier, l’auteure américaine Gwendolen Gross dessine dans Elle a disparu une suite de portraits, maison par maison, d’une banlieue typique. Entre la nouvelle et le roman, le livre sort le 9 janvier 2014.
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Dans une banlieue tranquille, quelques maisons juxtaposées vivent plus ou moins au même rythme : celle des pères absents par excès de travail et celle des mères esseulées à l’heure où leurs aînés partent vivre à l’université, où s’y préparent. Sauf que la plus studieuse des adolescentes, Lindsay, disparaît..
Ennui, flirt, adultère, socialisation autour de gâteaux et mini-hiérarchie sociale sont autant de classiques que Gwendolen Gross repasse de son stylo impressionniste. Entre Desperate Housewives et fresque de Rachel Cusk, le roman brode autour d’un thème désormais canonique et le traite intelligemment adresse par adresse, sur le mode “la banlieue chic, mode d’emploi”. Une jolie découverte.
Gwendolen Gross, Elle a disparu, trad. Emmanuelle et Philippe Aronson, Liana Levi, 272 p., 20 euros. Sortie le 9 janvier 2014.