
“Des jours que je n’ai pas oubliés”, de Santiago H. Amigorena, chronique d’une séparation douloureuse
Le réalisateur et auteur argentin de Une enfance laconique et de La première défaite est de retour chez POL pour la rentrée de janvier avec un livre infiniment mélancolique qui habille un chagrin d’amour d’errance dans les rues de Rome. Mélancolique et beau.
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Un beau jour, la mère des deux enfants du narrateur vient lui dire qu’elle en aime un autre. C’est-à-dire qu’elle l’aime lui, mais qu’elle est aussi tombée amoureuse d’un autre homme et ne sait pas lequel choisir. Lui résiste un temps, s’occupe des enfants, puis décide de partir pour la laisser choisir, pour ne pas prendre les petits à parti. Il rejoint un ami en Italie, avec le cœur brisé et une immense mélancolie, et revient petit à petit sur des années d’amour inconditionnel entre une comédienne et un écrivain.
Mêlant le présent et le passé, écrivant à la première et à la troisième personne et citant largement les poèmes à Lou d’Apollinaire,Santiago H. Amigorena tisse un canevas complexe de texte, qui exhale une grande poésie mélancolique. Un beau livre, où toutes les âmes malheureuses en amour sauront communier.
Santiago H. Amigorena, Des jours que je n’ai pas oubliés, P.O.L., 256 P;, 14 euros. Sortie en janvier 2014.
visuel : couverture du livre.