
Nuit Blanche en DVD, avec Tomer Sisley et Joey Starr
C’est une réalité invisible et pourtant omniprésente : la corruption dans la police fausse tous les paramètres de la vie nocturne dans nos villes. Entre trafic de drogue à grande échelle, meurtres crapuleux et blanchiment d’argent, Vincent lutte tous les jours pour que nos rues et nos boîtes de nuit aient l’air plus propres qu’elles n’en ont l’air, mais trempent dans toutes les combines les plus occultes.
Il y a un désespoir et une crasse sociale sous-jacente à tout film prenant pour sujet les magouilles du ventre de Paris, et elle se retourne ici contre le personnage de Tomer Sisley, qui doit sauver son fils Thomas (Samy Seghir de Neuilly Sa mère) des griffes d’une canaille (Serge Riaboukine), le tenancier du Tarmac, un club hautement suspect de la capitale.
Piégé par un gradé de l’Inspection Générale des Services plus ripou que lui, Vincent doit aller récupérer son fils unique et assumer la fusillade qu’il a déclenchée en pleine rue avec des truands pour voler un sac de dix kilos de cocaïne. Son collègue Manu, qui l’épaulait lors de l’attaque, a besoin de l’argent qu’engendrerait la vente de cette drogue, mais elle est la raison pour laquelle Thomas a été enlevé. Le patron du Tarmac la livrait à un trafiquant du nom de Feydek (JoeyStarr), qui est venu récupérer son dû, ce qui complique la tâche de Vincent.
Ce polar en huis clos est correctement calibré, et provoque un ressenti de réalisme surprenant quand on connaît les précédentes prestations de Tomer Sisley. Les scènes de combat sont sales et déloyales, les personnages sont brillamment pensés et la fin laisse en haleine, comme après une longue soirée insomniaque. A regarder à toute heure.