
Marieke, avec Hande Kodja, belle révélation
Avec ce premier long métrage, Sophie Schoukens raconte l’histoire d’une jeune fille en manque de père, qui se cherche au contact d’hommes plus âgés. Dans le rôle titre, Hande Kodja est éblouissante. Sortie le 28 mars.
Dans la scène d’ouverture, une petite fille et sa mère sont dans une baignoire. L’enfant demande si son père est parti pour toujours et si, là où il est, il la voit et la protège.
Prologue furtif, et qui éclaire d’un halo crépusculaire tout le film, hanté par l’absence du père. A vingt ans, Marieke est désormais une superbe jeune fille, pleine de vie. Sa mère, quant à elle, n’a pas refait sa vie. Alors c’est Marieke qui va au contact de ces hommes plus âgés, qui pourraient être son père. Avec eux, elle apprend les gestes de l’amour. Elle aime aussi les photographier, fixer leur présence.
Hande Kodja apporte au personnage de Marieke une luminosité, une complexité très intéressantes. Délicat, sensible, le film suit son évolution et l’impossible dialogue qu’elle tente de nouer avec sa mère, nettement plus fermée. La musique de Brel baigne le film d’une jolie poésie, qui atténue ce que le trait psychologique peut, par moments, avoir d’appuyé.
A voir pour Hande Kodja, une vraie révélation, ainsi que pour Jan Decleir, tous deux extraordinaires d’intensité.
Marieke, de Sophie Schoukens, Belgique/Allemagne, 85 minutes, avec Hande Kodja, Jan Decleir, Barbara Sarafian, Caroline Berliner. Sortie le 28 mars 2012.
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