
Léa, de Bruno Rolland
Premier long-métrage de Bruno Rolland et coécrit avec sa radieuse actrice, Anne Azoulay, « Léa » est le portrait tendre d’une jeune femme apparemment faite d’acier mais que la solitude et les difficultés usent lentement. Sortie le 6 juillet 2011.
Léa (Anne Azoulay) a quitté ses études pour s’occuper de sa grand-mère (la regrettée Ginette Garcin). La nuit, elle travaille dans un bar pour gagner un peu d’argent. Lorsqu’elle est reçue à Sciences-po et que Alzheimer de sa grand-mère empire, Léa place cette dernière dans une maison de retraite. A côté des cours à la fac, où on lui apprend beaucoup de paraître et très peu de matière, Léa décide de sauter le pas et de danser dévêtue sur la scène du bar où elle était auparavant serveuse. Au petit matin, après s’être démaquillée, elle échoue en général dans un petit bar près de l’école où le barman (Eric Elmosnino) lui sert avec gentillesse un beau café… D’apparence solide, la jeune-femme finit par se laisser ronger par le manque de sommeil et l’ambiance glauque de son travail de nuit.
Portrait de femme saisie avec pudeur et émerveillement, « Léa » est un joli film, brodé autour d’une histoire bien triste. L’intrigue est d’autant plus mince que le réalisateur veut garder son personnage principal mystérieux. Si bien que l’atmosphère compte avant tout. Léa vaut le déplacement : pour ses plans précis, lors des scènes nocturnes, et pour le jeu subtil des acteurs, au premier rang desquels, Anne Azoulay. Sobre et émouvant, Eric Elmosnino est encore une fois tout simplement parfait.
« Léa », de Bruno Rolland, avec Anne Azoulay, Eric Elmosnino, Ginette Garcin, France, 2011, 93 minutes. Sortie le 6 juillet 2011.
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laurent david
1) Alzheimer.
2) Eric Elmosnino