
La sélection cinéma de la semaine du 1er octobre
Cette semaine la sélection cinéma est toute en muscles, toute en casse, toute en silences…Laissez-vous porter d’un univers à l’autre grâce aux films que nous avons choisis pour vous.
Bodybuilder, Roschdy Zem
Vincent Rottiers y incarne Antoine, petite frappe qui a volé des voleurs. Fred, son frère aîné, joué par Nicolas Duvauchelle l’éloigne de cette galère en le conduisant chez leur père qui tient une salle de musculation. Celui-ci a dédié toute sa vie et son argent à sa passion : le culturisme. Des retrouvailles houleuses entre père et fils, une immersion étonnante dans la sueur des salles et un brin d’humour qui promet un film tout en sincérité. Après Omar m’a tuer, Roschdy Zem qui signe ici son troisième film, incarne lui-même un culturiste qui a échappé de peu à la mort après régimes, “prépa” et entraînements musclés. Marina Foïs qu’on connaît tragiquement puissante depuis Polisse, participe elle aussi de ses petits poings à ce match dont vous ne sortirez pas indemnes !
Casse, Nadège Trébal
La réalisatrice de Bleu Pétrole revient et vous emmène à la casse. Là bas, on vous invite à écouter des histoires simples de travailleurs, d’ici et d’ailleurs, qui n’oublient pas de garder le sourire. Casse est un documentaire qui surprend et qui touche de ces récits qu’on a jamais entendu nulle part ailleurs. Entre des épaves de voitures, des moteurs qui fument et des pots d’échappement qui toussent, osez la curiosité en poussant les portes de la Casse.
The Tribe, Myroslav Slaboshpytskiy
Son nom écorche un peu les yeux et la langue mais le réalisateur signe avec sa “tribu” un film véritablement surprenant qui ne se parle pas mais qui se signe. L’originalité de The Tribe est le silence dans lequel il se déroule. Ni voix-off, ni sous-titres, toute l’émotion vous est transmise par le jeu et la force des acteurs dont les interventions sont mises en valeur par l’absence du parler. En 2014, à Cannes, The Tribe reçoit le Grand Prix de la semaine critique.
Still the water, Naomi Kawase
Kyoko et Kaito vivent sur l’île d’Amami, au sud-ouest Japon. Alors que Kyoko est sur le point de perdre sa mère, gravement malade, Kyoko découvre un cadavre flottant à la surface de l’eau. Ce film raconte l’histoire de ces deux adolescents qui abordent et découvrent les périodes charnières de la vie. De l’enfance à l’adulte, de la vie à la mort, ces transitions sont symbolisées par le chamanisme, un langage qui relie la terre et le ciel. La réalisatrice japonaise parvient à émouvoir et émerveiller par son esthétique, moins par ses personnages. Pour autant, Still the water est rafraîchissant et vaut le déplacement.
Visuel à la Une: ©Shellac / Visuels : ©Haut et Court / ©Shellac / ©Julian Torres – Mars Distribution / © The Tribe -Droits Réservés