
Five easy pieces de Rob Rafelson : Jack Nicholson en crise existentielle
A l’origine du programme télé pop et culte autour du groupe “The monkeys”, Rob Rafelson a collaboré avec Jack Nicholson pour “Head”. Il le retrouve pour “Five easy pieces” (1970), qui est un succès au box office et obtien 4 nominations aux oscars en 1970. Un film haut en couleurs, sans véritable scénario, à consonances autobiographiques et suivant les états d’âme d’un non-conformiste incarné avec son brio habituel par Nicholson.
Issu d’une famille bourgeoise, Robert Dupea (Jack Nicholson) a préféré fuir sa famille guindée de la Nouvelle-Angleterre pour devenir travailleur sur des forages pétroliers dans le grand ouest. Il sort avec la fragile serveuse Rayette (Karen Black) avec qui il joue un peu à pygmalion. Sa sœur lui apprend que leur père est très malade, Robert entame donc un voyage vers la domaine familial, où il se sent obligé d’emmener Rayette. Une fois en famille, il rencontre la femme de son frère, pour laquelle il ressent une très forte attraction.
Petit frère un peu démodé de “Easy Rider”, “Five easy pieces” plante une atmosphère tout à fait intrigante : les couleurs saturées, la musique pop, et les vagues à l’âme si bien suggérés de l’irrésistible Nicholson bercent et fascinent. Entre curiosité seventies et suite de libre associations, le film attirera les nostalgiques de l’époque et les fans de l’immense acteur.
Five easy pieces de Rob Rafelson, avec Jack Nicholson, Karen Black, Catherine Van Oost, USA, 1970, 1h38, à nouveau en salles le 15 février 2012.