Deauville, dernier jour de compétition
Cette journée de cinéma américain a été marquée par une très grande affluence aux trois salles du festival, la projection matinale et unique du prix Michel d’Ornano “17 girls” de Delphine et Muriel Coulin , de la projection en avant-première de “Restless” de Gus van Sant, de la leçon de scénario de Roger Avary (sisisi Pulp Fiction, c’est lui!) et de l’annonce du palmarès suivie de la projection de “The Artist”, qui a valu à Jean Dujardin son prix d’interprétation à Cannes.
Porté par un Roméo et une Juliette aussi beaux que l’aube et notamment dans le rôle féminin Mia Wasikowska (Alice au pays des merveilles, The kids are all right, En analyse), le dernier opus du réalisateur de elephant et last days est une fable gothique qui mêle “love story” de Arthur Hiller et “Dolls3 de Takeshi Kitano. Ambiance kamikaze et halloween gothique, lutte impossible contre la cancer terminal de la belle “Kid”/ “Birdie”, “Restless” a rougi et gonflé les yeux du public. Il n’en demeure pas moins que Gus van Sant n’est plus lui-même dans ce film très mélo, très miel, très tendre, relevé par de la musique pop sucré et au scenario finalement très peu original.
La leçon de scenario tant attendue de Roger Avary a commencé par une success story : comment Quentin Tarantino et lui-même, alors employés d’un vidéo-club ont pris un job de maintenance chez un petit producteur de vidéos d’aérobic pour finalement signer ensemble le génial Pulp Fiction… Rythmée par un power-point drolatique (voir photo), cette leçon de deux heures est petit à petit devenue plus technique et le scénariste de “Reservoir Dogs”, “Les lois de l’attraction” et “Killing Zoe” nous a livré des secrets de confection avec franchise et générosité.
En première partie de soirée, “The Artist” de Michel Hazanavicius a été projeté et au CID et au Casino, précédé en ce premier lieu du palmarès (voir notre article) en grande pompe. Un film muet dans son jus, qui multiplie les prouesses d’acteurs, de décors et de musique, pour porter un message finalement aussi éculé que la tradition qu’il tente de faire revivre. malgré ou avec les grimaces de Dujardin et les belles jambes de Bérénice Béjo, que l’artiste a été long a trouver l’amour!
Demain dimanche, ne ratez pas à Deauville certaines rediffusions, notamment “Drive” et “Take Shelter“.
Bye, Bye Américains de Deauville, à l’année prochaine.
Photo : la leçon de Roger Avary.
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