![[Critique] « Casse », le documentaire : un réservoir d’histoires simples](https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2014/09/Casse1-640x360.jpg)
[Critique] « Casse », le documentaire : un réservoir d’histoires simples
Ils récupèrent des pièces sur des voitures en fin de vie. Qui sont-ils ?… Ca, la réalisatrice ne vous le dira pas elle-même. Ecoutez-les : elle a tout fait pour.
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En cet après-midi d’oisiveté, ça vous dirait d’aller faire un tour à la casse ? Votre vieille auto a bien besoin de pièces… Surtout, si vous écoutiez ceux qui les récupèrent, ces pièces ? C’est cela que le documentaire de Nadège Trebal vous propose : écouter des histoires. Le film fourmille de gros plans, sur des mains et des visages au travail. N’ayez crainte : dans cette casse, tout le monde sourit. Et les gens se racontent des histoires.
Ces dernières, avec bien peu de mots, en disent pas mal. Deux travailleurs d’origine africaine se racontent leurs parcours respectifs pour subsister en France. Pas question d’être démonstratif : ils prennent leur temps, ils plaisantent. L’ampleur de leurs difficultés n’est pas pointée : elle apparaît d’elle-même. Plus tard, un travailleur originaire du Maghreb nous parlera de son fils, en train de mal tourner. Face à la caméra. Celle-ci capte une journée, avec ses heurts : la pluie qui tombe, par exemple. Ces riens, qui, bout-à-bout, deviennent de la vie, on les sent.
Pas envie d’écouter des récits de destins ? Vous estimez connaître trop d’histoires de ce type ? Il y en a d’autres, dans Casse. Celle d’une vitre à retirer d’une portière sans la fendre ; celle d’un pare-brise à décoller avec précaution… Une fois encore, c’est le traitement du temps qui fait tout. Pas besoin de commentaire. Le film, bref, sans aucune prétention, s’attarde. Il a raison.
Casse, un film de Nadège Trebal. Documentaire français. Durée : 1h27. Sortie le 1er octobre.
Visuels : © Shellac