
Cannes 2019, Quinzaine des réalisateurs : “Wounds” de Babak Anvari, des frissons modérés à New Orleans
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, Wounds est le deuxième long-métrage du réalisateur Babak Anvari, après Under the Shadow, candidat britannique à l’Oscar du meilleur film étranger. Dans une Nouvelle-Orléans nocturne, ce film de quartier est aussi un film de genre qui flirte avec l’horreur, sans vraiment nous faire trembler.
Will (le sexy et charismatique Armie Hammer) est un homme vif, anticonformiste et assez alcoolique. Il a quitté l’université pour travailler dans un bar, le Rosie’s, où il noie ses nuits de bière et de bourbon. Tandis qu’il flirte avec une de ses clientes, sa compagne est une ravissante étudiante (Dakota Johnson) qui l’attend avec peu d’enthousiasme à la maison. Un soir, un portable laissé par des jeunes après une rixe au Rosie’s ouvre sur un rituel maléfique. Une magie noire ancestrale qui met en danger Will et sa compagne…
Film de genre assumé, Wounds parvient très agréablement à camper des personnages. Comme tous ses voisins et clients, l’on se prend d’amitié pour Will et aussi pour les loosers sympathiques de son bar. L’image est léchée, son mouvement bien mené et tout cela est bien joué, y compris par une Dakota Johnson qui sait royalement bouder. Mais l’intrigue, qui devrait nous terroriser et nous accrocher, est trop filandreuse et absurde pour qu’on ait vraiment peur et envie de savoir ce que tous ces sympathiques personnages deviennent. Le dernier tiers du film manque donc pas mal de peps, et l’on se retient de pouffer de rire au final qui est supposé nous laisser un frisson durable. Dommage.
Wounds, de Babak Anvari, avec Armie Hammer, Dakota Johnson, Zazie Beetz, USA, 1 h 36.
visuel : photo officielle / DR