Cinema
Cannes 2018, Semaine de la Critique : “Fugue” ou la liberté de se réinventer totalement

Cannes 2018, Semaine de la Critique : “Fugue” ou la liberté de se réinventer totalement

16 May 2018 | PAR Aurore Garot

Présenté à la Semaine de la Critique, Fugue (Fuga) réalisé par la polonaise Agnieszka Smoczynska, est un thriller psychologique intéressant dans ses réflexions, mais très peu dans sa mise en scène et dans son scénario.

Alicja est retrouvée par sa famille après deux ans d’absence. Le hic : celle-ci a perdu la mémoire et est devenue une tout autre personne, ne se souvenant plus ni de ses parents, amis, mari, ni même de son enfant. Elle est malgré tout obligée de se replonger dans ce passé qu’elle ne reconnaît pas, contrainte d’être ce qu’elle était avant.

Inspiré de l’histoire de Gabriela Muskala qui s’est avérée s’appeler Maria, Fugue est un thriller psychologique, un drame mais aussi l’histoire d’une femme, mère et fille qui expérimente une totale liberté psychologique, une reconstruction complète de sa personnalité, de son caractère, de sa manière d’être au point que ses proches non plus ne la reconnaissent plus du tout. La cinéaste nous offre ainsi une réflexion profonde sur l’essence de l’identité, conditionnée par la société et sur la possibilité de se réinventer totalement, sans l’influence de son environnement, de son passé et de son éducation. Une autre question se pose alors : peut-on éprouver à nouveau des sentiments envers ceux que nous aimions ? Et sommes-nous prêt(e)s à sacrifier notre nouvelle identité, notre indépendance et notre propre bonheur pour redevenir un père/une mère, un fils/une fille, un mari/ une épouse ?

Entre mystère, surréalisme et étrangeté, Fugue n’en reste pas moins un film quelque peu décevant par la longueur de certaines séquences peu intéressantes voire assez vides qui peut rapidement nous faire décrocher.

Visuels : © Jakub Kijowski

Décès de l’écrivain et journaliste américain Tom Wolfe
Incomparable Bérénice de Jean Racine dans une mise en scène de Célie Pauthe à l’Odéon Berthier.
Aurore Garot

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