Cinema
Berlinale 2013 critique de « Il y a les vendus et il y a les purs » par l’OFAJ

Berlinale 2013 critique de « Il y a les vendus et il y a les purs » par l’OFAJ

25 February 2013 | PAR Sandra Bernard

Toutelaculture.com est cette année partenaire du blog franco-allemand de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), et de la « Berlinale im dialog ». Découvrez ici la critique de , sur le film « Il y a les vendus et il y a les purs».


Tradition et contre-courants dans le cinéma contemporain

L’OFAJ organisait hier un débat passionnant entre des cinéastes aussi différents que Volker Schloendorff, Emily Atef, Pia Marais et Bruno Dumont. Malgré leurs origines diverses, leurs écarts générationnels, ces réalisateurs se sont tous définis en fonction d’une certaine résistance à un cinéma de divertissement, économiquement rentable. On a ainsi pu entendre ces mots de la part de Bruno Dumont : « Il y a les vendus et il y a les purs ».

Ce riche débat a permis de dévoiler les difficultés que connaissent ces cinéastes pour financer, et surtout pour diffuser leurs films. Plusieurs problèmes ont pu être soulevés : celui des médias qui n’ont pas le courage de faire place à ces films que ce soit en terme de promotion ou de diffusion, celui d’un jeune public moins éveillé à la cinéphilie, celui d’une politique culturelle qui n’a pas le courage de faire de vrais choix quant aux films qu’elle valorise. Emily Atef et Volker Schloendorff ont insisté sur le fait que la situation était bien plus alarmante en Allemagne qu’en France, où les réalisateurs peuvent encore bénéficier de l’avance sur recette du CNC. Tous deux ont également remarqué que le public français se mobilisait davantage pour leurs films que le public allemand.

En définissant le cinéma comme lieu « où l’on devient humain », où l’on se fabrique une sensibilité, Bruno Dumont a souligné à quel point l’engouement pour un cinéma de divertissement et le manque d’attention porté au cinéma d’art pouvaient être dangereux pour nos sociétés. Le cinéma permet au spectateur une identification cathartique et fait partie d’une culture qui, si elle disparaissait, laisserait place à la barbarie.

Malgré une certaine amertume et beaucoup de pessimisme, les quatre réalisateurs ont noté que les moyens de production des films étaient de plus en plus accessibles et légers et qu’il restait beaucoup de possibilités de création et d’invention aux jeunes générations.


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Sandra Bernard
A étudié à l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense l'Histoire et l'Histoire de l'Art. Après deux licences dans ces deux disciplines et un master recherche d'histoire médiévale spécialité histoire de l'Art dont le sujet s'intitulait "La représentation du costume dans la peinture française ayant pour sujet le haut Moyen Âge" Sandra a intégré un master professionnel d'histoire de l'Art : Médiation culturelle, Patrimoine et Numérique et terminé un mémoire sur "Les politiques culturelles communales actuelles en Île-de-France pour la mise en valeur du patrimoine bâti historique : le cas des communes de Sucy-en-Brie et de Saint-Denis". Ses centres d'intérêts sont multiples : culture asiatique (sous presque toutes ses formes), Histoire, Histoire de l'Art, l'art en général, les nouveaux médias, l'art des jardins et aussi la mode et la beauté. Contact : sandra[at]toutelaculture.com

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