
Vaiana : La légende du bout du monde
Le 30 novembre sort sur les écrans de l’hexagone Vaiana, la légende du bout du monde, le nouveau long métrage d’animation Disney. Un récit initiatique en chansons comme seul Disney sait les faire.
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Vaiana est une jeune fille espiègle qui adore sa famille et son village, mais qui est inexorablement attirée par l’océan. Malgré les remontrances de son père qui juge la mer dangereuse, sa grand mère lui conte les récits anciens de son peuple, et surtout la légende de Maui et de la déesse de la vie. Mais, comme chacun le sait, les légendes ont souvent un fond de vérité et Vaiana doit désormais, pour sauver son peuple, traverser l’océan, combattre des monstres et sauver une déesse. Mais avant tout, il faut déjà repérer Maui et le faire coopérer, et c’est là que les ennuis commencent vraiment.
Techniquement très beau et fluide, la mer est une merveille, l’on retrouve la passion des auteurs pour la mer comme dans La petite sirène (il y a plusieurs clins d’œil à ce classique dans Vaiana). L’histoire, bien que classique, est menée de main de maître.
L’héroïne, jeune mais au caractère déjà bien affirmé, s’avère largement aussi combative et athlétique que Mulan. Et bien que la quête d’identité soit toujours le fondement de l’intrigue, c’est ici une identité culturelle et de la mémoire d’un peuple.
Maui n’est pas en reste. Ce facétieux demi – dieu, qui souhaite par dessus tout être le héros de tous, a un vécu tragique.
Le duo alterne les scènes comiques, plus sentimentales, et d’action, tout en évitant la mièvrerie primaire. Le comique de situation est renforcé par la présence de la mer et de Hei Hei, le poulet “le plus bête de la création” au dire même des réalisateurs Ron Clements et John Muskerlors (La petite sirène, Aladdin, Hercule) lors de la présentation du film au festival international du film d’animation d’Annecy.
L’on ne peut que saluer les efforts de recherches de l’équipe des réalisateurs qui rendent cette histoire plus vivante, notamment grâce aux détails de construction et d’habillement. Ron Clements, John Musker et plusieurs membres de l’équipe de production se sont d’abord rendus aux Fidji, aux Samoa puis à Tahiti. Ron Clements déclare : « Nous voulions, autant que possible, éviter les attractions touristiques et sortir des sentiers battus. Nous avions envie de rencontrer des gens natifs de ces îles et de découvrir ce qui rend la culture insulaire du Pacifique si remarquable. »
Les cinéastes ont passé du temps auprès des communautés locales ; ils ont rencontré des anciens, des chefs et leurs familles dont ils ont partagé les repas et avec qui ils se sont longuement entretenus. Ils sont allés à la rencontre d’enseignants, d’artisans, de fermiers, de pêcheurs et de navigateurs. Ils ont consulté des experts en archéologie, en anthropologie, en histoire, culture, musique, danse, sculpture, et bien plus encore…
Le seul point négatif que l’on peut trouver au film est sa chanson thème qui reste très bien dans la tête et monte dans les aigus plus haut que libérer de Frozen…..
Disney signe ici un long métrage dans l’air du temps, aussi bien sur le fond que sur la forme, qui plaira assurément aux plus jeunes, filles comme garçons.
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