Plongez dans le royaume de Damien Hirst à Monaco
Le Musée océanographique de Monaco fête son centenaire. Damien Hirst, invité d’honneur, présente l’exposition « Cornucopia », une rétrospective de 15 années de carrière en collaboration avec le nouveau musée National de la Principauté.
Enfant perturbateur au sein du Young British Art, groupes de jeunes artistes contemporains britanniques, il remporte le Turner Prize dès 1995, à 30 ans seulement. Monochromes, sculptures et installations se suivent et ne se ressemblent pas. Au delà de son talent d’artiste, le génie de Damien Hirst se traduit par ses qualités de gestionnaire. Collaboration avec le groupe Blur puis avec David Bowie, les bonnes affaires il sait les dénicher. Quand ce n’est pas le cas, il les conçoit. La preuve avec son « Lullaby Spring » vendu en juin 2007 à 19,2 millions de dollars (14,34 millions d’euros) par la célèbre salle de vente Sotheby’s. Nouveau Jackpot en août de la même année avec la pièce incrustée de diamants « For the Love of God » qui lui rapporte 100 millions de dollars, un record. On le surnomme ainsi volontiers « l’homme le plus puissant du monde de l’art » si bien que les critiques lui reprochent d’être devenu davantage un chef d’entreprise qu’un artiste confirmé.
Un retour aux origines est donc bienvenu pour notre artiste anglais. Ça tombe bien, ses premières peintures et sculptures composent en grande partie la soixantaine d’œuvres que propose « Cornucopia ». Le visiteur est invité à découvrir entre autres la surprenante collection de créatures marines, découpées puis conservées dans du formol. La minutie du scientifique s’allie le temps d’une création à la poésie et la finesse du monde de l’art. La science d’un côté, l’art de l’autre… Pourquoi ne pas rêver d’une symbiose ? C’est la question que pose le jeune Damien Hirst à son public. Au fur et à mesure de son épanouissement, d’autres réflexions émanent de son esprit. L’exposition suit son parcours aux travers de ses compositions qui tournent autour du rapport entre la mort et l’argent, entre le nouveau et l’ancien.
Depuis, l’artiste a évolué, ses intentions aussi. “Au bout du compte je souhaite faire quelque chose qui parle au coeur plutôt qu’à l’esprit ” Ce qui est sûr, c’est qu’il nous en met plein la vue.
Damien Hirst , “Cornucopia”, au Musée océanographique de Monaco, du 2 avril au 30 septembre 2010.
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amateur d'art
Hirst se passionne très tôt pour l’art et pour le morbide, dérobant par exemple une oreille, lors d’une visite dans un hôpital, qu’il cache ensuite dans la pizza d’un de ses amis.