Arts
« Michal Batory, artisan de l’affiche » au Musée des Arts décoratifs : entre surréalisme et poésie.

« Michal Batory, artisan de l’affiche » au Musée des Arts décoratifs : entre surréalisme et poésie.

31 March 2011 | PAR La Rédaction

Pour la première fois, un musée français consacre une rétrospective à l’affichiste Michal Batory, un parcours magistral représenté en une centaine d’affiches permettant de saisir l’ampleur créative de l’artiste

Né en Pologne en 1959, Michal Batory, diplômé de l’École Nationale des Arts Plastiques de Lodz, s’installe à Paris à la fin des années 1990. Sa première expérience avec l’affiche débute en 1994 en collaboration avec le Théâtre de la Colline, c’est à partir de ce moment là que la carrière de l’artiste prend son envol…
C’est alors que s’enchaîne toute une série de commandes venant des institutions culturelles les plus célèbres : La Cité des sciences et de l’industrie pour laquelle il fait les affiches et la scénographie de plusieurs expositions, Le Centre Pompidou, le théâtre de Chaillot avec lesquels, il collabore régulièrement de 2001 à 2009. Puis ce sont des maisons d’édition (Flammarion, Belin et Drzewo Babel) qui font appel à lui.
Dans l’exposition qui se tient au Musée des Arts Décoratifs, Michal Batory a choisi de partager avec le public à la fois sa création graphique et d’en révéler toute la genèse.
C’est sa formation et ses origines polonaises qui ont largement influencé son travail, notamment les artistes constructivistes Rodchenko, Lissitzky ou Strzeminski qui deviendront ses maîtres. Michal Batory avoue aussi avoir été fasciné par les oeuvres surréalistes de Magritte.

Dès la première salle, le visiteur est plongé dans l’intimité de l’affichiste car il pénètre au cœur même de son « atelier-maison ». Ainsi, on découvre avec amusement et étonnement les matériaux utilisés par l’artiste pour réaliser une œuvre : objets du quotidien, matières en tout genre, végétaux, esquisses préalables, essais photographiques… etc. Sa technique est celle du collage, du photomontage et des systèmes de composition.
Il suit toujours le même processus : la base est un dessin puis succède tout le travail plastique : assemblage d’objets, sculpture, qu’il photographie pour réaliser son affiche définitive.
Il invite ainsi le spectateur à décoder ses affiches de façon ludique et à en comprendre le sens et le symbole mis en contexte avec l’institution culturelle.

Puis, dans les autres salles, le visiteur sera amené à découvrir ou à revoir 75 affiches grand format, toutes classées par thème : musique, danse, théâtre, littérature…
Cette exposition retrace donc bien l’univers surprenant de l’artiste qui oscille entre surréalisme, décalage et rêverie. Les éléments les plus simples de notre quotidien sont transformés en images symboliques, bien souvent c’est une association de deux idées ou deux objets qui appellent à l’insolite, l’humour, l’émotion ou la poésie.

Anaïs Tridon

 

 

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