Arts
L’atelier 40, place à l’art dans l’est parisien

L’atelier 40, place à l’art dans l’est parisien

15 February 2012 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Au cœur de l’avenue de Flandre se niche un lieu culturel encore neuf. Dans une cour pas classée mais presque, ancienne usine à Bière où la brique côtoie la ferronnerie Le galeriste Alexandre Ulliac et l’artiste Jean-Marc Quittard ont travaillé sur le projet de l’Atelier 40.

Jusqu’au 9 mars, vous pouvez découvrir une œuvre collective à la muséographie intéressante. Nous avons rencontré Jean-Marc Quittard qui explique un choix fait de faire résonner les œuvres entre elles. L’installation est sur deux niveaux et nous fait rencontrer sept univers différents allant de la statuaire à la photographie. Le photographe Georges Dumas en quête d’illusions de matière, les sculptures douces et froides d’ Isabelle Meglinki, l’univers berlinois de la peintre Natalie Lauer, la poésie des photographie d’Amaryllis Joskowicz, la noirceur lumineuse de  Gregory Loth,  la plongée vintage dans le métro par les images de Karine Pelgrims et les toiles et photos mixant les matières de notre hôte avec comme fil conducteur le cœur.

La sensation immédiate est celle d’un lieu généreux, absolument spacieux et lumineux. Présentés côte à côte, ces artistes réunis sont le témoin d’une génération où la solitude règne sans pour autant être sombre. Que ce soient les plongeons dans l’encre de Jean-Marc Quittard, les bustes sans tête de Georges Dumas ou, du côtés des naturalistes, les lignes communes d’Isabelle Meglinky et Gregory Loth la ligne conductrice est celle d’une introspection.  Chaque œuvre présentée permet une réelle écoute et analyse. Ici, esthétisant n’est jamais vain. Même les fenêtres sur cour, nommées “digital absurdities” de Daumas ne sont pas ouvertes vers l’extérieur mais bien vers elles-mêmes.

L’atelier 40, offre des focus sur un art radical et rare, peu montré. Ici pas de proposition confortable. Les œuvres sont belles mais interrogatrices. Les prix pratiqués à deux, trois ou quatre chiffres, permettent un accès rapide au statut de collectionneur. A partir du 15 mars, la galerie organise une exposition du travail d’Isabelle Meglinky.

Visuels :

Jean-Marc Quittard,Capture de corps de 2011

Isabelle Meglinky, 2006, série construction,sculpture en ardoise.

 

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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