
La violence cultuelle de José Medeiros se devine à la Maison Européenne de la Photographie
Âmes sensibles, passez votre chemin. Dans le cadre de Photoquai, 25 clichés du photographe brésilien José Medeiros en 1951 viennent répondre à un article publié le12 mai dans Paris-Match la même année, orchestré par Georges Clouzot. Le sujet, ” les possédées de Bahia” avait semé la révolte par les stéréotypes véhiculés.
La rédaction de Cruzeiro décide de répondre au magazine français en envoyant leur photographe vedette sur le terrain accompagné du reporter Arlindo Silva. Tous deux partent à la recherche d’un Terreiro. Il s’agit d’une communauté afro-brésilienne qui pratique des rituels d’initiation à l’attention des jeunes filles. celles ci sont peinte, scarifiées et sanctifiées par le sang des animaux sacrifiés en leur honneur. Les deux journaliste ont eu accès aux journées de cérémonie.
Cette exposition rassemble une œuvre de photo-journalisme impressionnante de dureté et d’intimité. Les clichés en noir et blanc offrent des zoom sur les visages étonnement calmes de ces jeunes femmes. Elles semblent sereine là où nous somme choqués. Le feu, le sang, les incisions dans le crâne sont autant d’image montrées en gros plans, sans distance ni précaution.
Du point de vue artistique, les images sont superbes , totalement animées, totalement bouleversante. Une exposition bouleversante à montrer avec précaution.