
Pat Andrea dialogue avec Salvador Dali sur “La femme visible” à Dali Paris
Jusqu’au 19 mai, la galerie Dali Paris fait dialoguer l’œuvre du grand Salvador avec celle de l’artiste néerlandais Pat Andrea autour d’un sujet important et surréaliste s’il en est : « La femme visible »
Du côté de Dali, l’on retrouve des œuvre sensuelles et précieuses : des esquisses surréalistes marquant la rencontre clé avec Gala en 1929 : Gala au dos divin, Gala grésillante comme une insecte, Gala tellement désirable. Il y a aussi la marque de l’influence du marquis de Sade et puis les modèles et l’originale de la fameuse Alice, nymphe dansant avec sa corde.
Du côté du contemporain Pat Andrea, il y a les deux extrêmes : de très grands formats aux couleurs et aux thèmes crus, violents aux thèmes infiniment daliens (“la fourchette dans les yeux” ou “la vierge des rochers”) et puis, toujours aussi cruelles et crues, des gravures torturées qui font penser aux Caprices de Goya et qui sont inspirés par l’artiste sécessionniste viennois Max Klinger.
Amazone ou vierge violée comme dans les Minotaures de Picasso, la femme y est toujours très visible, inquiétante et érotique.
Une belle leçon de surréalisme que le dialogue entre le maître des lieux et un artiste puissant d’aujourd’hui rend complètement contemporaine.
Visuels : invitation de la galerie Dali Paris