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Objets de musée, les pépites de la RMN-Grand Palais

Objets de musée, les pépites de la RMN-Grand Palais

22 January 2023 | PAR Sabina Rotbart

 

Avec 34 librairies-boutiques, une e-boutique leader du marché européen, la Réunion des musées nationaux-Grand Palais développe une offre impressionnante dans ses lieux de vente. Une grande braderie aura d’ailleurs lieu au Musée du Luxembourg du 26 au 28 janvier qui permettra de s’en rendre compte. Découverte de cet univers impressionnant.

 

« Les objets de musées ont beaucoup évolué. Au début, il s’agissait surtout de souvenirs, les toujours incontournables éditions de cartes postales liées à une exposition. Puis nous avons créé des objets décoratifs ou liés à la mode dont la qualité, les couleurs sont toujours validées par les conservateurs » explique Aurélie Brégeon Cheffe de service marketing  produits à la RMN-Grand-Palais.

Le choix de la RMN-Grand Palais est effectivement énorme puisque la seule e-boutique compte à elle seule 9000 références  (http://boutiquesdemusees.fr). Avec évidemment des valeurs sûres comme le Tote Bag, objet démocratique s’il en est dont on peut penser qu’il offre à peu de frais une mise en scène culturelle de soi. Les catalogues, les étoles, les mugs et autres porte-clés sont eux aussi de gros succès, comme les médailles d’ailleurs et cela c’est plus inattendu

 

Vous reprendrez bien une médaille ?

Qui peut bien s’offrir ces objets un peu désuets, de gentils papys qui collectionnent un peu tout et surtout des timbres ? Pas du tout répondent les spécialistes, tout le monde en achète, autant pour le petit garçon qui veut garder une trace de sa visite que les plus grands.  Comme il faut renouveler l’offre pour pallier la baisse des subventions la RMN-Grand Palais lance chaque année la création de petits cadeaux originaux mais accessibles (papeterie, maroquinerie, alimentaire aussi) en collaboration notamment avec Maison Baluchon, Papier Tigre, Médecine douce, Confiture parisienne ou Palais des thés (10 en 2022). Une logique de production différente par exemple de celle d’un établissement d’une toute autre taille comme la Bibliothèque de France. Celle-ci fournit seulement ses documents originaux laissant aux producteurs extérieurs le soin de développer des objets (un foulard imprimé d’un très joli plan du Quartier de la rue de Richelieu a ainsi été réalisé par Inouï Éditions).

Le Playmobil Napoléon au top des ventes

Pour revenir à la RMN-Grand Palais, les prix s’étagent du plus modeste au véritable investissement, reflet des différents publics. Si le Playmobil Napoléon créé pour accompagner l’exposition éponyme à la Villette a connu un succès impressionnant avec 35000 petits Playmobil vendus, il coûte 7,95 euros et c’était la première fois que la marque éditait un personnage. Les produits pour enfants sont souvent un succès, la ligne Barbapapa au Louvre en témoigne comme le Monopoly Louvre. Le succès est aussi fonction de l’exposition que l’objet accompagne (c’est valable pour Munch) ou parce qu’il correspond particulièrement bien à l’esprit du temps (c’est le cas pour la ligne Miro).

 Cultiver un tête-à-tête permanent avec les courbes des Trois Grâces ne coûte que 230 euros (en résine), quand décorer une chambre d’enfant d’un lapin de l’aimable Pompon ne réclame qu’une dépense raisonnable (115 euros). Évidemment le Scribe accroupi en taille réelle est un réel investissement (4800 euros), comme les estampes qui peuvent être tirées à la demande (2000 à 3000 euros souvent). Des artistes contemporains et des créateurs comme Othoniel ou Christian Lacroix sont partie prenante de nouvelles lignes, art de la table pour le premier, Arts d’Islam pour le second.

Assez réjouissante, la recherche de qualité est particulièrement visible dans la nouvelle ligne de bijoux, repensée depuis deux ans et réalisée dorénavant en argent ou dorée à l’or 750 millième (le 18 carat d’autrefois).

 

Les artistes actuels détournent les moulages du Louvre

Les créations maison très haut de gamme comme celles de l’Atelier de moulage et de chalcographie qui disposent d’un savoir-faire reconnu (avec la présence d’un MOF et bientôt d’un Maitre d’art) échappent au courant trendy puisqu’elles sont nées au XVIIIème à la demande des artistes eux-mêmes qui souhaitaient se confronter plus aisément à des œuvres peu accessibles.

Les artistes actuels s’intéressent toujours à ces moulages de grande qualité réalisés par des mouleurs-statuaires dont ils se saisissent pour les réinterpréter. Daniel Ashram par exemple incruste des pépites colorées dans ses œuvres d’une archéologie fictive.

Pour en savoir plus : boutiquessdemusee.fr

©RMN-Grand-Palais: Ours Pompon or, lydien petit modèle avec lien, Confiture pomme-biscuits hommage à Cézanne, Tee-Shirt BarbaLouvre

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Sabina Rotbart
journaliste en tourisme culturel, gastronomie et oenotourisme. [email protected]

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