
Bientôt à Beaubourg : une rétrospective Simon Hantaï
La dernière grande rétrospective sur l’œuvre de Hantaï datait de 1976, avant le transfert du musée d’Art moderne dans les locaux du Centre Pompidou. Alfred Pacquement, l’écrivain Dominique Fourcade et Isabelle Monod-Fontaine ont donc décidé d’unir leurs compétences pour nous proposer une exposition inédite sur cet artiste majeur du XXe siècle.
S’il a fallu attendre trente-cinq ans pour voir toutes ces œuvres rassemblées, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Alfred Pacquement avait même tenté à plusieurs reprises de convaincre l’artiste de son vivant. Peine perdue, Simon Hantaï s’est montré inflexible jusqu’à son décès, en 2008. En effet, l’artiste s’était volontairement retiré de la scène médiatique et artistique dans les années 1980, ne réapparaissant qu’à de rares occasions bien choisies. La dernière série de toiles de l’artiste porte d’ailleurs un titre éminemment poétique : Laissées…
C’est donc la quête inlassable et le courage d’un artiste hors du commun que retracera le parcours proposé, depuis ses relations avec le groupe surréaliste à son arrivée à Paris, après avoir quitté sa Hongrie natale, jusqu’aux années 1990. Mariales, Meuns, Catamurons, Panses, Tabulas, Blancs sont autant de séries qui n’en finissent pas d’explorer les plis et les replis de la matière picturale, suscitant de très beaux essais sur son œuvre de la part de Gilles Deleuze et Georges Didi-Huberman, entre autres.
Enfin, l’exposition sera l’occasion de voir réunies pour la première fois en France deux toiles monumentales qui occupent une place singulière dans ce parcours, Peinture (écriture rose) et À Galla Placidia, sur lesquelles l’artiste a travaillé simultanément pendant un an, en 1958-1959, vivant presque comme un reclus, déjà, dans la solitude de son atelier.
À suivre…
Crédit photographique :
Étude, 1969 (en une) © ADAGP, Paris 2013
Peinture (Écriture rose), 1958-1959 © ADAGP, Paris 2013