
1871, La Commune de Paris : Une histoire moderne
Pour les 140 ans de cette révolution municipale qu’est la Commune, les expositions fleurissent. Alors que s’achève « La Commune, 1871, Paris capitale insurgée » à la mairie de Paris, le réfectoire des Cordeliers prend le relais pour une présentation tournée vers l’oeuvre de modernité du régime.
Après avoir résisté pendant quatre mois à un siège militaire, Paris subit l’humiliation d’être occupée par l’armée allemande le 1er mars 1871. Le 18, la ville se soulève contre la décision de l’Assemblée nationale résolue à désarmer la ville. Le nouveau gouvernement dirigé par Thiers quitte la capitale et s’installe à Versailles. Le Comité central de la Garde nationale parisienne organise alors des élections pour la formation d’une Commune qui s’installe le 28 mars dans l’Hôtel de Ville. S’en suivent deux mois de mesures progressistes et révolutionnaires, telles la séparation de l’église et de l’état, l’abolition du travail de nuit, instruction laïque, gratuite et obligatoire.
C’est bien sur ces derniers points que l’éxposition “1871, la Commune de Paris : Une histoire moderne” veut insister en proposant au visiteur une promenade dans les 20 arrondissements du Paris communard. La reconnaissance de l’égalité des salaires, le droit au logement, l’affirmation de la démocratie participative sont quelques-unes des décisions novatrices abordées dans le parcours proposé. Cette exposition d’histoire combine des reproductions, originalement mises en scène sur des barricades, des originaux (lettres, affiches, décrets, photos, caricatures….), ainsi que des tableaux rarement présentés comme ceux de Maximilien Luce sur la semaine sanglante. Envisager la Commune en tant que laboratoire d’idées inédites et fructueuses, inscrites dans une géographie et un contexte singuliers donne à voir au visiteur la dimension moderne de cette période fondatrice pour l’histoire de Paris
À chaque panneau, un personnage, un lieu, un document original, tel est le parcours proposé aux visiteurs, trois parties articulant l’ensemble. “De la démocratie communarde” “La Commune comme humanisme” et “La sociale”