[Tour de Web] Les pauvres sont-ils populaires ?
La nouvelle était tellement irréelle que beaucoup ont cru à une annonce du Gorafi « Grâce aux autocars, les pauvres voyageront plus facilement ». « Le » pauvre, figure utile depuis que l’homme est homme vient en 2014, et de façon non prévue, devenir un symbole à ostraciser. Tour de web
Le règne du low cost
On le sait, la crise ( comme la guerre) développe la créativité. Si les filles se peignaient des faux bas en 14, de nos jours, le « retro » devient tendance. Ouest France nous parle d’une console de jeu low cost, « Pour 35 €, la console au design rétro, de la taille d’une carte bancaire, est livrée avec une vingtaine de jeux préchargés (comme Pacman, Snake, Tetris). Mais elle est surtout personnalisable : chaque gamer peut créer ses propres jeux. Une seule limite : l’imagination. « La console est basée sur des arduinos, des micro contrôleurs qui permettent de réaliser des projets programmables. Elle nécessite une demi-journée de programmation en amont, à la reception », explique l’étudiant dans une interview accordée à Zoomdici, un site d’information locale de l’agglomération stéphanoise. »
Un Etat qui stigmatise
On connaissait la France qui se lève tôt, travailler plus pour gagner plus. Deux slogans au mépris tel qu’ils venaient bafouer la réalité d’une relation biaisée à la rémunération horaire.
Cela avait en son temps inspiré le chanteur Mike Ibrahim
Ensuite, nous avons subi, mythe ou réalité, la théorie des « sans dent » . Anne Sophie Lasorne, dans un article signé sur Mediapart titrait hier « 17 octobre, jour des sans-dents ! bonne fête… »
Nous avons maintenant, sans effet de com’, purement et simplement, directement : « les pauvres », essentialisation peu heureuse signée Emmanuel Macron. Sa déclaration a déclenché un tollé général qui retentit dans la presse. Qui sont « les pauvres » dont parle le ministre de l’économie ? « Au regard de l’indicateur le plus communément employé, la pauvreté monétaire relative (définie comme la part des individus vivant avec moins de 1000 € par mois), 14% des Français sont pauvres », explique dans Le Figaro, Julien Damon. Mais les enquêtes ne donnent pas à voir les SDF. Justement, il y a quelques jours, le 17 octobre était la Journée mondiale du refus de la misère. A cette occasion, la Mairie de Paris a exposé, nous explique Le Nouvel Ob’s « les visages de douze personnes en situation de précarité et d’exclusion ». L’article précise : « C’est le photographe Denis Rouvre qui, à l’initiative de Médecins du Monde, a transporté son studio mobile dans des centres d’aide aux soins de plusieurs villes de France pour faire le portrait de ces anonymes. « Des héros contemporains », précise l’auteur au « Nouvel Obs ». « À mes yeux, ce ne sont pas des perdants : ce sont des gens qui se battent, qui ont une stature ». Le journaliste précise : « C’est le photographe Denis Rouvre qui, à l’initiative de Médecins du Monde, a transporté son studio mobile dans des centres d’aide aux soins de plusieurs villes de France pour faire le portrait de ces anonymes. « Des héros contemporains », précise l’auteur au « Nouvel Obs ». « À mes yeux, ce ne sont pas des perdants : ce sont des gens qui se battent, qui ont une stature ». Ici, « les pauvres » deviennent des individus, cela s’améliore.
Visuel : Paris.fr