
José Manuel Gonçalvès rempile à la tête du 104
La nouvelle est tombée le 2 avril, sans grande surprise (c’est le contraire qui aurait été étonnant !) : le directeur du 104, José Manuel Gonçalvès, est reconduit dans ses fonctions par le conseil d’administration du lieu, pour trois nouvelles années.
En 2010, au moment de sa nomination, la tâche paraissait impossible : sauver le Titanic 104, ex-siège des Pompes Funèbres au cœur du 19e arrondissement, d’un destin aussi funeste que celui des anciens occupants du bâtiment… 27 000 m² dans un quartier parisien populaire et cosmopolite, et qui restait désespérément vide et sans âme. Qui de plus adéquat pour cette mission impossible, redonner vie au 104, que celui qui a fait de la Ferme du Buisson, à Marne-la-Vallée, une scène nationale à la programmation exigeante et au public nombreux ?
En trois ans, le lieu est donc devenu méconnaissable : ses vastes espaces sont devenus les locaux de nombreux artistes du coin, dans le souci de développer la pratique spontanée dans cet immense “open space” artistique. Pour ne pas se couper du monde extérieur, de nombreux événements sont régulièrement organisés pour accueillir les habitants du quartier aussi bien que des entrepreneurs, dans une volonté de lier les univers de l’innovation en entreprise et de la recherche artistique.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis 2010, ce sont plus de 380 équipes artistiques en résidence par an au 104, qui composent les trois quarts de la programmation – et cela représente 3000 artistes. Pour applaudir ces compagnies, 400 000 spectateurs en moyenne par saison : spectacles, performances, concerts, installations, expositions, cirque, arts numériques… une programmation qui fourmille autant que le bâtiment lui-même. Et c’est reparti pour trois ans !