
Enfin, les cours des Universités françaises sur le Net.
Dans la suite logiques des réformes des dernières années visant à remodeler le système universitaire français, le gouvernement souhaite développer l’apprentissage en ligne destiné à désengorger les amphithéâtres.
Ce système déjà très répandu dans les universités anglo-saxones tend à se développer dans nos contrées. Plusieurs Facultés proposent déjà des formations totalement en ligne et des supports de cours téléchargeables. Cependant, ces initiatives dépendent grandement des moyens techniques mis à disposition mais également de la volonté des professeurs.
Tout cela devrait bientôt changer ? A en croire le rapport Vincent Berger, rapporteur du comité de pilotage des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’offre de contenus pourrait s’appuyer « sur les universités pour la délivrance de diplômes ou de certificats, à l’instar des “MOOCs” (Massive Open Online Courses ) de [Stanford] qui se développent rapidement dans certains pays ».
De son côté, Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur a confié fin décembre aux Echos qu’elle souhaite faire du vice-président de chaque grande université française, le chargé du centre de ressources numériques de son établissement. Mais elle ne semble pas convaincue par le tout numérique, jugeant que les étudiants ont besoin de contacts avec leurs professeurs et leurs camarades pour l’échange et l’émulation. Dans un autre entretien accordé au Figaro, elle indique que d’ici 2017, 20% des cours devraient être disponibles en ligne. Pour ce faire, Geneviève Fioraso annonce le lancement dans les jours prochains (sans être plus précise) de France Université Numérique (FUN, hé oui) avec une dotation initiale approchant les 6 millions d’euros.
Bien que les réflexions soient toujours en cours, le ministère commence d’ores et déjà à approcher des professionnels capables d’apporter leur expertise dans certains domaines. Ils accompagneraient les étudiants pour les aider à faire aboutir leur projet personnel. Des rencontres régulières avec des étudiants pour échanger seraient organisées et le reste de la formation se ferait sous forme de modules et de suivi sur internet. Des programmes pilotes semblent déjà se mettre en place.
Le MIT, Harvard et Stanford pionniers dans l’utilisation des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) proposent depuis peu des cours gratuits accessibles depuis le monde entier augmentant ainsi leur rayonnement international et captant les “cerveaux” de nombreux pays. L’Espagne et le Royaume Uni se sont également déjà lancés dans la course et si la France ne veut pas se voir distancée, il va falloir mettre les bouchées doubles et investir sur le long terme. Serions-nous enfin sur la bonne voie…
Visuels : captures d’écran SB