
Didier Le Corre prend la direction de la scène nationale de Cavaillon
Le mercato des nominations continue bon train, après Célie Pauthe à Besançon ou Marie-José Malis au Théâtre de La Commune, c’est autour de la belle Scène Nationale de Cavaillon de changer de direction.
Didier Le Corre succédera à Jean-Michel Gremillet qui occupait le poste depuis mars 2001. Didier le Corre a un parcours différent, moins radicalement contemporain mais tout aussi ancré dans la réalité. Il a dirigé l’Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières, à Vitry-le-François puis Albertville. Il a transformé à chaque fois des théâtres en des scènes conventionnées. Selon Aurélie Filippetti : “Pour Cavaillon et le Vaucluse, il défend un projet qui entend concilier ambition artistique et exigence démocratique, en multipliant les dynamiques partenariales et participatives autour des artistes invités ou associés.”
Du point de vue local, il devra se confronter à une population au racisme assumé : C’est dans le Vaucluse que le Front National a fait son meilleur score en 2012, atteignant à Cavaillon 31,38% des suffrages, le plus fort taux du département. Et une décroissance sociale forte, selon la dernière enquête Inserm, le taux de chômage était en 2009 de 16,6%.
Son projet vise à faire “de l’éducation artistique et culturelle une priorité, en rajeunissant la belle aventure de « Nomade(s) », programmation décentralisée, en appelant à la constitution de larges réseaux au service de la création et de la diffusion, notamment musicale, Didier Le Corre propose à l’équipe de la scène nationale et plus largement aux acteurs culturels de la région, de mettre en œuvre avec détermination un projet d’avenir.”