
L’homme de presse Jean-Louis Servan-Schreiber nous a quitté
Le journaliste, patron de presse et essayiste français Jean-Louis Servan-Schreiber s’est éteint samedi à l’âge de 83 ans, des suites de la Covid-19. Hier, la ministre de la culture Roselyne Bachelot lui a rendu hommage, en déclarant “Un grand homme de presse nous a quittés”.
Frère de l’homme politique Jean-Jacques Servan-Schreiber et mari de l’écrivaine et journaliste Claude Sadoc, il a profondément marqué la presse française.
En 1960, il entre comme jeune journaliste au quotidien Les Echos, créé par son père et son oncle et il en prend la direction deux ans après. Il intègre L’Express en 1964, fondé par son frère Jean-Jacques et ensemble, ils transforment cet hebdomadaire en “newsmagazine”, qui rencontre un grand succès et inspire tous les magazines d’actualités ultérieurs. En 1967 et pendant vingt-sept ans, il crée lui-même L’Expansion, autour duquel il développe le premier groupe de presse économique français. Puis, en 1997, il rachète Psychologies magazine et en fait avec sa deuxième épouse Perla, un succès phénoménal.
C’est avec une infinie tristesse que nous venons d’apprendre la disparition de Jean-Louis Servan-Schreiber, qui avait dirigé Psychologies pendant plus de 10 ans. #deces #jeanlouisservanschreiber #hommagehttps://t.co/idVybmoj4M
— Psychologies (@Psychologies_) November 28, 2020
Il a aussi enseigné, notamment à l’Université de Stanford. Dans les années 70, il est chroniqueur sur France Inter et Europe 1 et se fait connaître en interviewant Valéry Giscard d’Estaing. Il est par ailleurs le créateur de Radio Classique en 1982. Il écrit aussi dix-sept essais sur l’évolution des sociétés face à la modernité, dont 80 ans, un certain âge, sur la vieillesse, paru en 2019.
Enfin, il créé et présidé le comité de soutien de l’organisation Human Rights Watch en France, en défenseur actif des droits de l’homme.
“JLSS”, des initiales qui resteront longtemps dans les mémoires.
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