
Dominique Boutonnat, le patron du CNC accusé de tentative de viol
Dominique Boutonnat, l’actuel patron du Centre national du Cinéma est accusé d’agression sexuelle et de tentative de viol par son filleul. Il a été placé en garde à vue ce mercredi 10 février.
Depuis deux mois, la médiatisation des témoignages d’agressions sexuelles et de viols va crescendo. Le silence se rompt peu à peu, encouragé par l’impression que l’écoute pourrait enfin être au rendez-vous.
Ce mercredi, Dominique Boutonnat a été placé en garde à vue suite aux accusations portés à son encontre par son filleul. La plainte ayant été déposée en octobre dernier, il aura fallut près de cinq mois pour que l’actuel président du CNC soit inquiété. De son côté, Dominique Boutonnat nie les faits, tandis que son défenseur Me Emmanuel Marsigny déclare à l’AFP «Dominique Boutonnat conteste avoir commis quelque infraction que ce soit, il est tout à fait serein sur l’issue de cette procédure».
Au sein du milieu culturel, Dominique Boutonnat ne fait pas l’unanimité. En 2019, au moment de son élection à la tête du CNC, dans une tribune parue dans Libération, 82 cinéastes s’opposaient fermement à celle-ci, inquiets de voir le CNC dirigée par une logique “fondée sur la rentabilité”. En effet, la carrière de Dominique Boutonnat au sein des milieux financiers du milieu cinématographique et audiovisuelle en fait un homme vraisemblablement plus intéressés par les enjeux économiques que par les enjeux artistiques. Bien qu’il ait annoncé avoir cédé ses parts de société pour éviter tous conflits d’intérêt, Dominique Boutonnat reste proche du secteur financier, ainsi que d’Emmanuel Macron à la campagne duquel il a participé financièrement.
crédit visuel: L Larralde