
Victoires de la Musique Classique 2016 : Guillaume Andrieux
Nous poursuivons notre galerie de portraits des artistes nommés aux Victoires de la Musique Classique 2016 avec le premier de la catégorie “Révélation artiste lyrique” : le baryton Guillaume Andrieux.
Guillaume Andrieux est né en 1985 dans une famille de professeurs à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise. Il entre à la maîtrise de l’Opéra de Lyon à l’âge de 7 ans où il lui arrive de croiser assez régulièrement un autre baryton, lui aussi nommé cette année mais dans la catégorie « Artiste lyrique », à savoir Stéphane Degout qui est alors à l’Atelier lyrique. Guillaume Andrieux le prend rapidement pour modèle et garde toujours contact avec lui, écoutant ses précieux conseils.
Il entame alors de plus en plus une carrière soliste et fait ses premiers pas sur scène dans La flûte enchantée au Festival d’Aix-en-Provence (alors dirigé par Louis Erlo, ancien directeur de l’Opéra de Lyon) et enchaîne par la suite des rôles de solistes enfant, y compris dans des œuvres contemporaine, et se retrouve solistes sous la direction de chefs tels que William Christie, Kent Nagano ou encore John Nelson.
Après avoir passé 7 années à la maîtrise de l’Opéra de Lyon vient l’âge de la mue et Guillaume Andrieux se met à travailler avec Marie-Teissèdre au Chœur de Jeunes du Centre de la Voix Rhône-Alpes tout en continuant les claquettes avec Muriel Kay dont il intègre la compagnie et avec qui il crée différents spectacles.
Il hésite entre le sport qu’il pratiquait énormément (tennis, athlétisme, football, danse avec des claquettes et du modern jazz), mais l’appel de la musique l’emporte à 17 ans et il s’inscrit au Conservatoire de région à Lyon et participe à deux académies d’Ambronay. Il n’abandonne pas totalement le sport et pratique encore le tennis et le football « pour partager des moments de convivialité avec ses amis ».
En 2006, il entre finalement au Conservatoire de Paris (où il intègre la classe de chant de Glenn Chambers et la même promotion que Julie Fuchs, « Artiste lyrique » aux Victoires de 2014) et non à celui de Lyon, principalement pour des raisons de calendrier car le concours d’entrée a lieu avant. Il se consacre également au répertoire du lied et de la mélodie en suivant l’enseignement de Ruben Lifschitz à Royaumont.
Quatre ans plus tard, lors de son examen de sortie, celui qui sera son agent par la suite lui propose un contrat d’exclusivité, ce qui marque un véritable tournant dans sa carrière. Les projets s’enchaînent alors : Les enfants terribles de Glass à Bordeaux, L’Enfant et les sortilèges de Ravel à Aix, ou encore La dispute de Mernier à Bruxelles avec un certain Stéphane Degout.
2013 marque son retour à Lyon dans le rôle de Papageno dans La Flûte enchantée, la fameuse qui fit découvrir au public lyonnais Sabine Devieilhe, « Artiste lyrique » 2015. À Tourcoing, il donne la réplique à la soprano dans Pelléas et Mélisande de Debussy, son rôle favori et intègre la production de La Vie parisienne à l’OnR.
Il se produit régulièrement en récital avec le pianiste Michael Guido et participe également à des productions telles que Noye’s Fludde de Britten, Esther de Moreau, Les Amours de Ragonde de Mouret, The Messiah de Haendel, L’Enfant et les Sortilèges de Ravel, La Passion selon Saint-Matthieu de Bach sous la direction de B. et W. Kuijken, sans oublier le festival d’Ambronay avec Les Arts Florissants et Actéon de Charpentier, dirigés par Christophe Rousset, ou encore dans L’Europe Galante de Campra dirigé par William Christie. Il est également sollicité par des ensembles tels que les solistes de Lyon Bernard-Tétu, l’ensemble AEDES dirigé par Mathieu Romano et l’ensemble Sequenza 9.3 dirigé par Catherine Simonpietri.
Récemment, il a interprété Enée dans Didon et Enée de Purcell au festival d’Ambronay ainsi que le rôle de Tarquinius dans The Rape of Lucretia de Britten. Cette saison, il est le Comte Almaviva dans Le Nozze di Figaro sous la direction de Kenneth Weiss.