
Les sorties ciné de la semaine du 10 octobre
Cette semaine on se réfugie dans les salles obscures, temps maussade et pluvieux oblige. Au programme quatre films dramatiques à ne pas manquer, un documentaire, des comédies et un film d’animation spécial bambin.
On débute les sorties ciné de la semaine avec quatre films dramatiques. Le premier c’est la version restaurée du chef-d’oeuvre de Peter Brook, Tell me lies (1968). L’intrigue se situe au coeur de Swinging London dans les années 70. On se retrouve projeté au croisement entre la Beat Generation de Ginsberg, les Black Panthers et la contre culture pop. Trois jeunes britanniques, horrifiés après la vue d’une photographie représentant un enfant vietnamien blessé, vont essayer de comprendre la spirale de la violence de cette guerre meurtrière. Via des chansons, des témoignages et des manifestations les trois protagonistes vont tenter de surmonter leur impuissance face aux événements. A travers ce film Brook dénonce l’absurdité de la guerre avec une ironie dévastatrice. Voir notre critique.
On poursuit avec comme toile de fond le Nazisme et la Pologne de 1944. Dans Sous la ville, Agnieszka Holland nous fait revivre « l’épuration des ghettos » de Lvov. Des habitants de la ville vont creuser un tunnel sous leur maison de manière à rejoindre les égouts de la ville et à échapper aux nazis. Durant leur périple, ils font une rencontre. L’histoire raconte ensuite comment Leopold, un employé municipal devenu contrebandier, va cacher les onze fugitifs moyennant une dîme quotidienne. L’homme va mettre sa vie et celle de ces proches en danger pour cacher et protéger « ses juifs ». Voir notre interview.
Prend-on la vie autrement que par les Epines ? Voilà la question à laquelle les quatre personnages du film vont devoir s’interroger. Dans Par les épines- Histoire de quatre printemps, de Romain Nicolas, on découvre quatre personnages atypiques : Juliette, orpheline muette et hypersensible, Madame Rose, romancière fortunée et cynique, Rudy, beau métis sur-diplômé perdu dans une ville la nuit et Marilyn, solitaire à la vie si organisée. Avec en arrière plan cette question fatidique, ce sont des héros ordinaires que Romain Nicolas nous présente dans son film, des personnes qui peut- être un jour se croiseront … Voir notre critique.
On finit les drames avec celui de Abbas Kiarostami, Like someone in love. Le film met en scène, la rencontre à Tokyo d’un vieil homme et d’une jeune femme. De son côté, elle ne sait rien de lui, alors que lui croit la connaître. Il lui ouvre sa maison, elle lui propose son corps. Mais rien de ce qui va se passer entre eux, durant ces vingt-quatre heures n’aura de rapport avec les circonstances de leur rencontre. Voir notre critique.
Documentaire ensuite avec Les fils du vent de Bruno Le Jean. Histoire de quatre guitaristes manouches. On découvre Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt et le mode de vie authentique en pénétrant dans leurs camps, leurs caravanes et les leurs appartements. Beaucoup de difficultés, une différence certaine et pourtant un plaisir de jouer et une amitié inébranlable.
Pour les fans des films d’épouvante, cette semaine sort en salle Insensibles, le dernier film de Juan Carlos Medina. En pleine époque de la guerre civile espagnole, on découvre un groupe de jeunes enfants insensibles à la douleur, internés dans un hôpital au coeur des Pyrénées. Par la suite le neurochirurgien David Martel (ancien pensionnaire de l’hôtel), va partir à la recherche de ses parents biologiques pour pouvoir procéder à une greffe indispensable à sa survie. Dans cette recherche, il va ré-ouvrir les portes d’un passé douloureux, celui des enfants insensibles.
Un peu de rire avec la comédie de Bobcat Goldthwait: God Bless America. Franck est seul, sans travail et gravement malade. Il va plonger dans la spirale infernale d’une Amérique déshumanisée et très cruelle. Parti du constat qu’il n’a plus rien à perdre, il décide d’assassiner les personnes les plus viles et stupides qu’il croise. Il sera ensuite rejoint par Roxy, une jeune lycéenne révoltée des plus improbables. Comédie « made in USA » assurée. Voir notre interview et notre critique
Dans le même registre de la comédie Ted de Seth Mac Falane. Après que John ait fait le voeu ,à son plus jeune âge ,que sa peluche s’anime et devienne son meilleur ami, trente ans plus tard l’histoire prend un autre tournant. La peluche est omniprésente dans la vie de John et particulièrement dans sa vie amoureuse avec la belle Lori. Déchiré entre son amour pour Lori et sa loyauté envers Ted, John lutte pour devenir enfin un homme, sans sa peluche… Voir notre critique.
Un peu d’action avec le triller de François Ozon: Dans la maison. Un garçon de seize ans, plutôt habile dans l’écriture, va s’immiscer dans la maison d’un des élèves de sa classe. Il en fait le récit complet à son professeur de français (interprété par Fabrice Luchini). L’enseignant face à cet élève doué et atypique va reprendre goût à l’enseignement, mais ces nombreuses intrusions vont finir par déclencher une série d’évènements dramatiques.
On clôture les sorties ciné avec la sortie du film d’animation tant attendu : Clochette et le secret des fées, en 3D s’il vous plait. Bien au-delà de la Vallée des Fées, il existe un royaume ou l’hiver est roi : la Forêt Blanche. Bien qu’il soit formellement interdit d’y pénétrer, Clochette décide de s’y aventurer, mais un étrange phénomène se produit dès qu’elle en passe la frontière : ses ailes se mettent à scintiller de mille feux. En cherchant à en connaître les raisons, elle fait la connaissance d’une mystérieuse fée des glaces qui lui ressemble étrangement. Cette rencontre va non seulement bouleverser sa vie, mais également ébranler les certitudes de tout son groupe d’amies et des habitants de la Vallée des Fées. Réalisé par Peggy Holmes.