
The Grandmaster, un Wong Kar Wai sans charme
Président du jury de la Berlinale, Wong Kar Wai présentait en ouverture The Grandmaster, un pur film de kung fu. Pour qui aime le genre, un film plaisant, mais sans grande originalité.
La scène d’ouverture donne le ton : Tony Leung, tout de noir vêtu et affublé d’un borsalino blanc ajouré totalement improbable, décime une armada d’adversaires, sur fond de pluie battante… Nous sommes dans le sérieux, dans le philosophique. Comme nous le rappelle un maître tout chenu : le kung fu représente un art de vivre et tient en deux mots, horizontalité et verticalité (horizontal, tu es vaincu et vertical, tu tiens debout). L’histoire n’est pas non plus des plus légères : comme d’habitude dans ce genre de films, il est question d’héritage, de traditions, de vengeance. Car la fille du vieux maître (la belle Zhang Ziyi) veut venger son père et prendre la relève, à la place du sombre et moustachu Ma San. Quant à Tony Leung, qui vivait heureux en famille dans un éternel printemps, la guerre et l’invasion japonaise le plongent, en 1939, dans un hiver tourmenté et bondissant, kung fu oblige. Wong Kar Wai use et abuse de ralentis à la In the mood for love qui, ici, nous envoûtent nettement moins.
The grandmaster, de Wong Kar Wai, Hongkong, China, 2h, avec Tony Leung Chiu Wai, Zhang Ziyi, Chang Chen, Zhao Benshan. Sélection officielle, hors compétition.
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2 thoughts on “The Grandmaster, un Wong Kar Wai sans charme”
Commentaire(s)
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Sasori
Pour justifier votre titre “un Wong Kar Wai sans charme” votre critique se résume à “Wong Kar Wai use et abuse de ralentis à la In the mood for love qui, ici, nous envoûtent nettement moins”.
C’est un peu facile vous ne trouvez pas?