
Des classiques et des stars font la rentrée théâtrale
Le mois de septembre arrive et la rentrée se fera aussi dans les salles de théâtre. De nombreux grands acteurs vous y attendent, des monstres sacrés et de plus jeunes révélations serviront un large répertoire dominé aussi bien dans le privé que dans le subventionné par d’inoxydables classiques à travers lesquels les pointures de l’écriture dramatique actuelle dont fait partie Valère Novarina devront faire leur place.
Ils sont immensément talentueux et vaillants pour remonter soir après soir sur les planches : Michel Bouquet, 87 ans, reprendra à partir du 11 septembre au Théâtre des nouveautés, son rôle phare, celui du Roi se meurt de Ionesco, qu’il joue inlassablement depuis 1994 sous la direction du metteur en scène Georges Werler. Au même âge, Robert Hirsch revient sur les planches du Théâtre Hébertot où il triompha il y a quelques saisons dans La Serva amorosa de Goldoni. Il sera le personnage éponyme de la dernière pièce de Florian Zeller “Le Père” dont la distribution comprend aussi Isabelle Gélinas et Patrick Catalifo. Au théâtre de Paris, face au Tartuffe de Patrick Chesnais, c’est le grand Claude Brasseur qui campera le naïf mais croyant père de famille Orgon. La célèbre pièce de Molière est donnée dans une mise en scène de Marion Bierry. Roland Bertin, lui aussi sociétaire honoraire de la Comédie-Française qu’il retrouvait il y a peu pour un sublime Musset, sera le célèbre et malin Volpone dirigé par Nicolas Briançon à la Madeleine et Serge Merlin fera à nouveau entendre Beckett sous la direction de son vieux complice Alain Françon avec La Dernière bande au Théâtre de l’Oeuvre.
Molière ouvre naturellement la saison de sa maison avec une de ses plus belles pièces, le sulfureux et énigmatique Don Juan qui sera interprété par Loïc Corbery dans une mise en scène de Jean-Pierre Vincent. L’autre génie du siècle classique, Racine, sera lui à l’honneur à Nanterre où le directeur du Théâtre des Amandiers, Jean-Louis Martinelli, montera Britannicus en ouverture de saison.
La Colline ouvrira également avec un classique, le “Six personnages en quête d’auteur” de Pirandello, de manière fortement revisité. On doit cette audace à Stéphane Braunschweig qui a déjà présenté cette mise en scène au Festival d’Avignon cet été (voir ICI).
Du Discours aux animaux à L’Opérette imaginaire, de La Chair de l’homme au Drame de la vie, le langage de Novarina donne à voir le verbe comme substance charnelle, souvent hilarante. Parfois, elle fourche, dérape aussi. La langue cherche son chemin, vole dans les airs, devient parole, flux, mots débités. Quant sera-t-il dans l'”Atelier volant” ? Valère Novarina met en scène pour la première fois sa toute première pièce écrite en 1971 au Théâtre du Rond-Point. Dans le privé, Amanda Sthers revient avec sa nouvelle pièce “Le Lien” aux Mathurins, Eric Assous est lui au Marigny tout comme Edouard Baer à la fin du mois.
Étonnant et bankable, avec Que faire de Mr Sloane ? à la Comédie des Champs-Elysées, Michel Fau réunit une distribution alléchante dont font partie Charlotte de Turckheim et Gaspard Ulliel qui fera ses premiers pas sur les planches. Le plus beau casting de la rentrée est celui du Retour de Pinter que montera Luc Bondy à l’Odéon. Emmanuelle Seigner y sera entourée de Micha Lescot, Louis Garrel, Jérôme Kircher, Pascal Greggory et Bruno Ganz.
Voir aussi : A Paris, la rentrée théâtrale est allemande
Photo : Laurencine Lot
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